Sucker Punch

Synopsis

Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.

Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves sont la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…

Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs, Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.

Avec Babydoll à leur tête, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents, grâce à un arsenal virtuel et à l'aide d'un Sage. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté…

L'avis du réalisateur

Zack Snyder décrit son film comme "un film d'évasion, au sens propre et figuré. Il montre comment l'esprit peut ériger une barricade quasi infranchissable entre l'imaginaire et la réalité, et jusqu'où nous sommes prêts à aller et quels sacrifices nous sommes enclins à faire pour nous tirer d'une situation difficile."

Critique

Après les zombies dépenaillés (L’Armée des morts, 2003), les hoplites en short (300, 2006), les superhéros en collant (Watchmen, 2008), et les hiboux casqués (Le Royaume de Ga’Hoole, 2010), c’est sur les jeunes filles en minijupe que Zack Snyder a cette fois jeté son dévolu, signant là, surprise, son plus beau film.


S’il est difficile de dégager de sa filmographie une vision du monde cohérente, quelques permanences stylistiques (ralentis, surcharge décorative à la limite du pompiérisme) et une appétence pour les bluescreen shots (décors incrustés) plutôt que pour les extérieurs bucoliques dessinent le portrait d’un parfait cinéaste geek, compulsif et rêveur, tel un enfant qui joue seul dans le noir en se répétant ad libitum “Et là, on dirait qu’on serait…”.


On dirait qu’on serait quoi, alors ? En l’occurrence, des petites filles qui rêvent d’être des femmes qui rêvent d’être des hommes.


Résumons : Babydoll (Emily Browning, marmoréenne), une jeune fille internée abusivement et menacée de lobotomie, s’évade de sa camisole par la pensée. Pour ce faire, elle commence par recouvrir les murs glauques de l’asile par des rideaux de satin rouge : elle sera danseuse de cabaret.


Mais danser ne lui suffit pas : avec sa bande de pétroleuses glam glanées à l’HP, Babydoll s’imagine en guerrière, massacrant samouraïs géants et zombies teutons, féroces dragons et habiles androïdes. Chaque numéro est ainsi l’occasion d’un rêve partagé (qui n’aurait pas déplu à Minnelli), au son d’une BO somptueuse qui recèle, si l’on est attentif, toutes les clés du film : Sweet Dreams (Eurythmics), Where Is My Mind (Pixies), Asleep (The Smiths), Army of Me (Björk)…


La sombre réalité et son envers onirique : nous sommes là en terrain connu, voire pilonné ces derniers mois par les Grosses Bertha Inception, Shutter Island ou Black Swan. Sauf qu’ici, le tour de force – d’autant plus remarquable qu’on est à l’asile – est de détacher les visions hallucinatoires d’une éventuelle névrose.


Babydoll projette ses visions sur le monde comme autant de films dans une salle de cinéma (la métaphore est filée), et la caméra, en choisissant de traverser – littéralement et à plusieurs reprises – le miroir, entérine son point de vue.


Elle regarde autant qu’elle est regardée, le réel et son reflet fusionnent, et la folie n’est plus du côté des rêveuses mais de leurs tortionnaires, ces mad men véreux et vicieux (Jon Hamm, la bonne idée de casting). Les gamines, elles, dansent, rient, jouissent, jouent, traversent le monde et les sept mers. C’est ainsi que sont faits leurs rêves sucrés.


Jacky Goldberg, lesinrocks.com
le 29 mars 2011


Dossier de presse

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