Des lendemains qui chantent

Synopsis

Olivier et Léon sont deux frères qui sont montés à Paris et que la vie a éloignés. Si le premier se voit comme un journaliste sans concessions, le second est un communicant ambitieux et opportuniste. Noémie, une charmante conseillère présidentielle, n'arrive pas, au fil des ans, à choisir entre eux. Sous le regard amusé de Sylvain, leur ami d'enfance qui a fait fortune dans le minitel rose, leurs destins se croisent sur 20 ans, au cours d'une épopée drôle, tendre et nostalgique, à travers les années 80/90

Critiques

L'avis de Première:

C’est triste et gai, comme une comédie italienne, mais c’est français et très réussi.

 

En 2002, dans l’isoloir, Léon hésite. Il se remémore la victoire de Mitterrand en 1981, sa rencontre avec Noémie, son boulot de journaliste et la vie qui a changé, effectivement. Ce premier long métrage de fiction d’un documentariste prolifique est une belle et bonne surprise. Il revisite une époque récente de la France et du socialisme avec une connaissance aiguë de tous les tenants et les aboutissants, une utilisation amusante des archives télévisées et beaucoup d’enthousiasme, d’ironie et de verve. C’est un portrait de groupe sur plus de vingt ans, sur fond d’évolution de la classe politique, des médias (la vision de Libération ou des interviews branchées façon Minitel est aussi drôle que terrible) et des mœurs. Et le vertige nous prend car le changement, dans tous ces domaines, est palpable. Même si ce n’est pas celui espéré. Les personnages sont typés (le journaliste de gauche, l’énarque, le communiquant, le touche-à-tout de génie), très bien écrits et interprétés avec panache et fantaisie par Pio Marmaï, Laetitia Casta, Gaspard Proust et Ramzy Bedia. C’est triste et gai, comme une comédie italienne, mais c’est français et très réussi.

 

Par Isabelle Danel

 

L'opinion de Télé2Semaines:

Des lendemains qui chantent : nouveau coup de coeur pour le cinéma français

 

Le 10 mai 1981, Léon et Olivier Kandel (Pio Marmaï et Gaspard Proust) fêtent ensemble à Saint-Étienne la victoire de François Mitterrand. Dans l’euphorie, Léon a une aventure avec la belle Noémie (Laetitia Casta). Les années ont passé, les deux frères se sont installés à Paris. Le premier vivote avec ses revenus de journaliste engagé, le second est devenu un communicant arriviste et cynique au service des hommes de pouvoir, alors que Noémie travaille en tant que conseillère du Président.

 

Étalée sur plus de deux décennies (l’histoire s’arrête le 21 mai 2002, lorsque Lionel Jospin est devancé par Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle), cette fresque politique et familiale jette un regard plein de tendresse sur la « génération Mitterrand ». Du Minitel à l’arrivée des téléphones portables, en passant par la playmate du Collaro Show ou la boisson Benco, le réalisateur Nicolas Castro dépeint toute une époque avec talent et humour. De quoi rappeler de sacrés souvenirs ! Nostalgique, mais aussi bourré d’optimisme, le film mise sur un casting de choix avec Pio Marmaï, l’acteur qui monte, vu récemment dans Maestro, Gaspard Proust, le chroniqueur de Thierry Ardisson sur Canal+, de retour sur grand écran deux ans après L’amour dure trois ans, et Laetitia Casta, toujours aussi lumineuse. Visiblement complices, ces trois-là apportent une vraie fraîcheur et une belle émotion. Évidemment, l’histoire s’adresse plutôt aux quadras, mais l’énergie et la bonne humeur communicative de l’ensemble s’avèrent vite contagieuses pour tout le monde. Ce film respire l’authenticité et la joie de vivre : une réussite !

 

Par Thomas Colpaert

 

 

Extrait: "Génération Mitterand"

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