A la recherche du son

Synopsis

Contrairement à la croyance, le cinéma ne devient pas subitement sonore et parlant en 1927, avec la sortie du film "Le Chanteur de jazz". Bien au contraire... Ce documentaire retrace la véritable histoire de la naissance du cinéma sonore. Du film loué avec un chanteur au pianiste d'accompagnement, de la machine à bruits au phonographe synchronisé, d'Edison à Camille Saint-Saëns en passant par Mussolini (!) nous découvrons une multitude de procédés dignes du concours Lépine et des personnages parfois très inattendus, mais qui ont tous contribué, à leur manière, à cette grande aventure.Mené à un train d'enfer ce documentaire, nous fait découvrir des images incroyables et inconnues, qui jettent un regard nouveau sur l'un des plus grands événements culturels du XXe siècle.




Films proposés dans le cadre de l’exposition "200 ans d'histoire du cinéma" du 21 novembre au 13 décembre 2014 organisée par la médiathèque Albert Gabriel de Bar-sur-Aube.

 

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Analyse et critique

Pendant plus de trente ans, de l’arrivée des photogrammes animés réservés à des machines individuelles jusqu’aux grandes productions de studios projetées dans des salles immenses, le cinéma ne s’est défini que par son travail sur l’image. C’est vite oublier que durant la même période, des « Géo Trouvetou » de toutes origines et de tous pays, soutenus ou non par de grandes compagnies de production, n’ont eu de cesse de chercher le moyen d’adjoindre le son à cette image pour atteindre un niveau supérieur de réalisme. Le film A la recherche du son permet de suivre cette lente évolution vers le cinéma parlant en nous présentant succinctement mais avec suffisamment de détails les différentes approches techniques choisies.

Il ressort avant tout de ces nombreux travaux que la difficulté principale de l’exercice consistait à trouver un moyen de synchroniser le son et l’image. Avant d’arriver à la fameuse représentation publique du Chanteur de Jazz en 1927, officiellement le premier long métrage parlant de l’histoire du cinéma, le chemin fut tortueux et surtout non sans rapport avec l’idée que se faisaient tant les producteurs que le public de ce que l’on a considéré plus tard comme une véritable forme d’art. Le cinéma fut à ses débuts une sorte de phénomène de foire, une attraction certes impressionnante mais guère plus qu’un spectacle digne du train fantôme ou de la femme à barbe. Il n’est donc pas étonnant de constater que parmi les premières expériences en la matière on trouve celles menées par des bruiteurs (munis parfais de machines à bruits) associés à l’accompagnement musical traditionnel (qui va du simple piano aux orchestres dans les grande salles). Le cinéma est ensuite l’occasion de filmer benoîtement un fait historique, une représentation théâtrale ou un opéra. 1908 sera l’année de la première musique composée pour un film, celle de Camille Saint-Saëns pour L’Assassinat du Duc de Guise. Le cinéma fait également appel à la participation du public et le spectacle gagne logiquement la salle quand il s’agit d’entonner les chansons proposées à l’écran. Somme toute, les ancêtres du clip et surtout du karaoké naissent dans les années 1910 avec Les Chansons de G. Lordier (au fort relent nationaliste, le pays est en guerre). L’idée sera reprise par les frères Fleischer aux Etats-Unis avec leurs Screen Songs et leur texte défilant à l’écran et souligné par une animation.

Différents scientifiques travaillent plus précisément à confectionner des machines. A l’exemple du célèbre inventeur et producteur Edison avec son Kinetophone associé à son Kinetoscope. Le documentaire s’applique à nous raconter ainsi l’historique de la représentation sonore. Les techniques envisagées se résument principalement à deux support : le son sur disque et le son optique qui consiste à photographier le son et l’image sur pellicule. Les documents proposés par le documentaire sont souvent exceptionnels, comme l’allocution de Mussolini s’adressant à la Nation américaine en 1927 grâce aux équipes de la Fox Movietone dépêchées en Italie. Le son optique (qui sera, nous le savons, le futur du cinéma parlant) est pour l’instant supplanté par le son sur disque. C’est ainsi que Warner avec son procédé Vitaphone sort Dom Juan, le premier long métrage sonore mais non parlant, en 1926. Suivi l’année suivante par l’illustre Chanteur de Jazzd’Alan Grosland. Il est amusant de constater qu’à toute époque des techniques concurrentes s’opposent et que l’on n’est jamais sûr du résultat de ces confrontations, voire si la meilleure de ces approches finit par l’emporter. Avant les combats futurs VHS/Betamax ou Blue-Ray/HD-DVD, les deux techniques sonores s’affrontaient avant que le son optique, avec ses différents procédés, mette à l’amende le son sur disque qui va peu à peu disparaître. A la recherche du son se termine non sans humour en citant le DTS, le meilleur format son actuel dont l’information sonore se trouve… sur un CD-ROM.

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