Paddington

Synopsis

PADDINGTON raconte l'histoire d'un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d'un foyer et d'une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n'est pas aussi accueillante qu'il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.

Critiques

« Paddington » : l’ourson gaffeur so british

 Le Monde.fr | 02.12.2014 à 08h12 |Par Sandrine Marques


En Grande-Bretagne, l'ours Paddington, plus qu'une peluche, est une institution. Il est sorti de l'imagination de Michael Bond, dans les années 1950. Une trentaine d'albums plus tard, vendus à 35 millions d'exemplaires et autant de traductions à travers le monde, Paddingtonfait aujourd'hui l'objet d'une adaptation réussie au cinéma. Epaulé à la production par l'avisé David Heyman, à qui l'on doit notamment les huit volets de Harry Potter, Paul King s'est approprié l’œuvre facétieuse de Bond, pour en tirer une comédie familiale, drôle et enlevée.

Le prologue, constitué de fausses images d'archives en noir et blanc, dévoile la rencontre au Pérou entre un explorateur anglais et des ours évolués, avec lesquels il se lie d'amitié, avant de repartir à Londres. Mais l’harmonie dans laquelle baigne la famille ours s'effondre, plusieurs décennies plus tard, après un tremblement de terre. Privé pour toujours de son oncle, le jeune ours est envoyé à Londres par sa tante vieillissante, afin qu'il s'y trouve une famille. Mais la capitale anglaise réserve à l'animal son lot de désillusions. Sur le quai de la gare de Paddington qui inspirera son patronyme, l’ourson attend désespérément qu'on lui vienne en aide.

Son sort semble laisser tout le monde indifférent, à l'exception de MmeBrown (Sally Hawkins), une pimpante mère de famille qui, contre l'avis de sa tribu et plus particulièrement du patriarche (Hugh Bonneville, échappé de la série Downton Abbey), décide de lui offrir un toit pour la nuit. La condition ? Que Paddington sache se faire discret. En lieu et place, c'est une avalanche de catastrophes domestiques qui s'abat sur la famille Brown.


Retour à la source même du burlesque


En déplaçant un ours dans un environnement urbain auquel il est parfaitement inadapté, Paul King revient à la source même du burlesque. Paddington enchaîne les bourdes et les maladresses et en fait d'intégration, provoque au contraire son éviction. Il part donc sur les pas de l'explorateur bienveillant qui avait découvert les siens mais se retrouve bientôt aux prises avec une taxidermiste (Nicole Kidman), déterminée à l'empailler pour pouvoir l'exposer et solder ses comptes avec le passé de sa famille.

A ce burlesque exaltant s'agrègent de truculents dialogues (l'acteur Guillaume Gallienne prête sa voix à l'ours, dans la version française), un sens du tempo et un comique de situation dévastateur qui font dePaddington un très bon divertissement pour petits (à partir de six ans) et grands. Ce récit initiatique accomplit aussi une belle prouesse sur le plan de l'animation. Par sa grâce, Paddington est une créature expressive et incarnée, immédiatement attachante. L'empathie fonctionne à plein, tout au long de péripéties qui échappent un tant soit peu (et c’est louable) au formatage.

Paul King imagine, pour son intrigue, un Londres identifiable mais légèrement déréalisé qui sied aux aventures décalées de l'ourson gaffeur. On ignore si une suite se prépare mais nul doute que ce film-là saura conquérir les publics, hors des frontières britanniques où l'on voue déjà un culte mérité à l'irrésistible Paddington.

La série des 70s

En 1975 une série d'animation destinée à la télévision propose des épisodes de 5 minutes ayant un ours nommé Paddington comme protagoniste. Il ressemblait à cela:

La voix française de Paddington

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