Bob l'éponge : 

Un héros sort de l'eau 

Synopsis

Tout baigne à Bikini Bottom pour Bob l'éponge, l'éternel optimiste et ses amis : Patrick l'étoile de mer fidèle, Carlo le calamar égoïste, Sandy l'écureuil et Mr Krabs le crustacé obsédé par l'argent ! Cependant tout bascule quand la recette du pâté de crabe est volée par le diabolique pirate Steak Barbare (et les mouettes qui ne le quittent jamais…) ! Pour sauver leur monde, Bob et ses amis vont unir leurs forces (avec l'aide de Plankton, l'ennemi de toujours !) et débarquer dans le nôtre !

Critiques

Une créature sort de l’eau ? Mais qui cela peut-il bien être ? Voyons, voyons… Le monstre du loch Ness ? Non, déjà fait. Moïse ? Non, déjà fait aussi. Winter le dauphin ? Non, toujours pas. Il s’agit de Bob l’Eponge, et la nouvelle est naturellement d’une tout autre importance, puisque, relativement aux autres, celui-ci nous fait beaucoup rire. A cet égard, ce qu’il y a de génial avec Bob, c’est sa simplicité.


Simplicité de forme (une éponge carrée, jaune, spongieuse, avec un slip et deux dents de lapin qui dépassent). Simplicité d’esprit (une sorte d’ado crétin et plein d’allant). Simplicité du décor (un royaume sous-marin insolite nommé Bikini Bottom, peuplé de créatures folâtres). Simplicité de l’intrigue (qui tourne toujours plus ou moins autour du restaurant où travaille Bob et de la spécialité du pâté de crabe qui en fait la renommée). Simplicité de son succès (fondé sur l’heureux usage d’une pure fantaisie régressive).

Cette aubaine de dessin animé, dans une période où le genre devient de plus en plus sophistiqué et citationnel, est née en 1999 sous la forme d’une série pour la chaîne américaine Nickelodeon. Il reste à ce jour son plus grand succès, tant en termes d’audience que de durée. Père biologique de la créature, Stephen Hillenburg est logiquement biologiste et dessinateur. C’est lui qui avait produit et dirigé le passage de son héros au cinéma, avec Bob l’Eponge – le film, un premier long-métrage parfaitement réussi datant de 2004.


Les qualités perdurent

Depuis, la Paramount a pris le relais, et inaugure la réouverture de son département animation (fermé en 1967, il avait à son actif des créatures aussi piquantes et sympathiques que Betty Boop ou Popeye) avec ce deuxième volet des aventures spongieuses. Changement de main également à la réalisation, où le père fondateur confie les rênes à Paul Tibbitt. Ajoutons à cela une sortie en 3D – argument a priori inepte s’agissant de l’univers irréaliste de Bob – et il y aurait largement de quoi se faire du mouron sur la qualité de cet opus.


Certes, il n’est pas question de nier l’effet de lissage imprimé tant à l’esprit qu’à la plastique de la série originale, caractérisée par sa facture artisanale, son format lapidaire, son rendu rugueux, son incorrection politique. Mais, conduit par un Paul Tibbitt qui connaît la boutique comme sa poche, suffisamment de ces qualités perdurent pour faire du film un très honorable candidat à la louange.


On y retrouve d’abord avec plaisir les personnages dont la débilité enchante. Monsieur Krabs, directeur du restaurant où travaille notre héros, pingre fieffé, et détenteur de la fameuse recette du pâté de crabe que la population de Bikini Bottom s’arrache. Carlo Tentacule, le collègue de Bob, calamar à tête bleuâtre de pet foireux et caractère de cochon. Patrick l’étoile de mer, l’heureux compère de toutes les aventures, hédoniste bâfreur et optimiste idiot. Enfin, haut comme un flageolet, doté d’un œil unique, jaloux notoire, mauvais comme la peste, propriétaire d’un rade miteux et concurrent malheureux de Krabs, filant en geek atrophié le parfait amour avec un ordinateur qui parle, on a nommé la crotte de nez de la mer, l’ignoble, le fétide, l’informe Plankton.


En tête du box-office local

Comble du comble, c’est bel et bien en la compagnie de ce dernier que Bob va se lancer à la recherche de la recette volée du pâté de crabe – vous a-t-on dit qu’il avait la forme d’un banal hamburger ? –, grand ressort dramaturgique de ce film qui transforme la population paisible de Bikini Bottom, privée de son mets préféré, en foule haineuse. L’odyssée loufoque qui s’ensuit fera, de fait, jaillir nos super-héros de l’eau, et combattre, dans l’effrayant monde réel d’une station balnéaire américaine, le non moins terrifique pirate Steak barbare (Antonio Banderas).


Mais dès avant ce climax, tout le monde aura compris qu’un film où des tanks tirent des cornichons, où Dieu se réincarne en Flipper le dauphin énurétique, et où une plongée dans le cerveau de Bob le révèle comme une vaste pâtisserie, ne peut être entièrement mauvais. Si l’on ajoute qu’il vient de dégommer American Sniper, de Clint Eastwood, de la tête du box-office local, le voici paré de toutes les vertus.


Le Monde / Par Jacques Mandelbaum

À la recherche du pâté de crabe

Les scénaristes ont choisi de centrer l'histoire de ce nouveau volet des aventures de Bob l'éponge et ses compagnons sur la recherche de la recette du pâté de crabe, qui aurait malencontreusement disparu. Tous les fans de la série Bob l'éponge savent que le pâté de crabe est une sorte de fil conducteur dans le récit, qui est présent depuis les débuts de l'éponge jaune sur le petit écran, c'est-à-dire depuis 15 ans. Le réalisateur Paul Tibbitt ajoute : "Personne ne sait vraiment ce qu’est un pâté de crabe, et pas même Capitaine Krabs. Mais tout le monde aime ça, et c’est ce qui réconcilie tous les personnages. On s’est dit que ce serait amusant de voir ce qui pourrait se passer si la recette disparaissait tout à coup".

Bikini Bottom restera la même

Lorsque la série Bob l'éponge est sortie sur nos écrans, les créateurs ne voulaient pas que l'on puisse dater quoi que ce soit dans les différents épisodes, c'est pourquoi, ils ont créé une culture propre à la ville de Bikini Bottom, sans faire de références à notre culture populaire. Tom Kenny, l'interprète de la voix de Bob l'éponge, précise : "Bikini Bottom est une planète à part entière, qui possède ses propres lois et sa propre, culture populaire, et rien n’est daté. Ses habitants vivent vraiment sous une bulle, et c’est ce qui, à mon avis, rend cet univers atemporel et permet d’avoir une telle liberté artistique."

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