Sin City : j'ai tué pour elle

Synopsis

Dans une ville où la justice est impuissante... Johnny, jeune joueur sûr de lui, ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan, dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger, n'aspire plus qu'à assouvir sa soif de vengeance. Tous vont se retrouver au célèbre Kadie's Club Pecos de Sin City...

Critiques

Par sa folle invention visuelle, son atmosphère sensuelle et capiteuse, "Sin City" demeure un des grands films orphelins des années 2000. Ce second épisode joue la carte de la continuité et des retrouvailles, ce qui, dans le cadre d’une aventure si neuve dans le paysage hollywoodien, suffit amplement à saisir d’une émotion particulière.

 

Cahiers du Cinéma / Par Vincent Malausa

C’était impressionnant de voir sur la scène du Centre International Deauville, Frank Miller, sur son fauteuil roulant, coiffé de son Stetson, défendre à brûle-pourpoint son film coréalisé avec Robert Rodriguez, projeté en clôture du festival de Deauville. Auteur de romans graphiques, l’Américain est parvenu à trouver un équivalent cinématographique à son art, lui-même étant passé à la réalisation en solo, avec le trop mésestimé "The Spirit", adapté de son mentor Will Eisner. Les puristes reprocheront au film son appel à la technologie pour rendre son incroyable sophistication visuelle. Mais ne pourrions-nous pas dire la même chose d’un Méliès en son temps. ? Le magicien aurait sans doute adoré cela.

 

Deuxième chapitre de "Sin City", ce qui choque dans la continuité du film précédent, ce sont les deux histoires relatées qui, apparemment, n’ont rien à voir entre elles, sinon la corruption de cette ville "imaginaire" de Sin City, et le sénateur hyper corrompu Roak à sa tête. Un troisième tome ferait sans doute le lien, mais l’on ne peut extrapoler sur ce point. Voyons l’état des choses dans l’actualité de ce deuxième opus. D’abord, le visuel, sublime, si l’on se laisse porter par le noir et blanc tranché, ultra-contrasté de l’image, rehaussée de touches de couleurs, point, par point, pixel par pixel. Une esthétique très sophistiquée, que Frank Miller revendique et a réalisée grâce à l’avancée technologique, pour parvenir au plus proche de ses compositions graphiques originelles, selon lui.

 

La Vamp des Vamps

"Sin City 2 : J’ai tué pour elle" est une merveille visuelle, d’un expressionnisme tout en référence au film noir classique, revitalisé par la palette graphique. Bande-dessinée, jeux vidéos, numérique ? Et alors ? La première a toujours entretenu des rapports avec le cinéma, la deuxième de plus en plus sur les structures narratives, et le troisième dans les effets spéciaux, même invisibles à l’écran. "Sin City" les revendique tous. Modernité ? Le futur nous le dira, mais le premier opus d’il y a 8 ans va dans ce sens. Des noirs saturés, des blancs immaculés, une violence ultra choc, et un érotisme sado-maso, avec des bombes renversantes et des gueules d’acteurs modifiées à l’écran incroyables. Plein les yeux.

 

La structure narrative de ce second opus est par contre très curieuse et un rien bancale. Elle nous emporte dans un premier épisode introductif, puis sur une intrigue principale qui va tenir la majeure partie du film avec une formidable femme fatale, incarnée par Eva Green, absolument renversante, qui donne beaucoup d’elle-même, toujours sur la gamme physique, en s’y adonnant à fond. La véritable réincarnation de la "Vamp" des origines : Theda Bara, ou plus tard Musidora. Fantastique. "La belle Dame Sans Merci" incarnée. Pourvu qu’elle ne se cantonne pas dans ces rôles, tant son potentiel est grand.

 

Culturebox 

Dossier de presse en téléchargement

SIN CITY J AI TUE POUR ELLE.DP.pdf
Document Adobe Acrobat 547.0 KB

La 3D qui tue

C'est en 3D que fut tourné ce nouvel opus de Sin City, de façon, selon Rodriguez, à ce que le spectateur soit immergé un maximum dans l'univers de Frank Miller. "S'il y a bien un univers qui convient à la 3D, c'est celui des romans graphiques de Frank Miller", dit-il. "Grâce à la 3D, on a le sentiment de plonger au cœur même d'un roman graphique". Le producteur Effets visuels Crys Forsyth-Smith ajoute : "Robert souhaitait qu'on aille encore plus loin dans l'esthétique du film. La 3D permet au spectateur de se plonger au coeur de l'univers de Sin City". Par ailleurs, le cinéaste voulait absolument que le film soit tourné en 3D "native", plutôt que d’avoir à le convertir en postproduction. Et pour ce faire, il s’est doté d’une caméra Alexa, puis a utilisé le système Pace 3D.

Made in Texas

La majorité du tournage de Sin City : j'ai tué pour elle eut lieu aux studios Troublemaker (dont Robert Rodriguez est propriétaire) à Austin (Texas), sur fonds verts pour recréer à l'écran le graphisme du dessinateur. Quelques scènes furent cependant tournées à la Nouvelle Orléans. Les enregistrements débutèrent en octobre 2012.

La plume Miller

J'ai tué pour elle marque la troisième réalisation de Frank Miller et sa seconde à partir de l'un de ses comic book. En effet, si Sin City était tiré d'une oeuvre de son cru, The Spirit était une série originale de Will Eisner dont il adapta le scénario pour le cinéma et qu'il réalisa.

Frank Miller

Retour à Sin City

Une BO très rock

Steven Tyler, le leader du groupe de rock Aerosmith a posé sa voix sur un titre de la BO de Sin City : j'ai tué pour elle. Sollicité par le duo de réalisateurs Rodriguez/Miller, le chanteur à qui l'on doit le mythique "I don't want to miss a thing" (titre phare de la BO de Armageddon), n'a pas hésité à prendre le chemin des studios. Le morceau en question s'intitule... Skin City.

Newsletter

Recevez la programmation du cinéma chaque lundi ainsi que des informations sur nos événements.

Note : veuillez remplir les champs marqués d'un *.

Cinéma Le Vagabond

3 Bis Bd de la république

10200 Bar sur Aube

Tél : 03.25.27.99.30