Black Coal

Synopsis

En 1999, un employé d'une carrière minière est retrouvé assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L'inspecteur Zhang mène l'enquête, mais doit rapidement abandonner l'affaire après avoir été blessé lors de l'interpellation des principaux suspects. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l'épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service.

Critiques

http://www.20minutes.fr/cinema/1396345-black-coal-sombre-diamant-chinois

L’enquête ténébreuse d’un flic chinois sur une série de meurtres brutaux constitue l’intrigue centrale de Black Coal. Mais Diao Yinan ne se contente pas de plonger le spectateur dans une sombre intrigue policière. Le parcours du combattant qui attend son héros, d’abord comme policier puis comme agent de sécurité obsédé par l’enquête, est aussi une façon de décrire la Chine actuelle. Black coal a largement mérité sa moisson de prix: Ours d’or et d’argent à Berlin, prix de la Critique à Beaune.

 

En prise avec la réalité:

 

«Mon but n’était pas seulement d’imaginer une intrigue, mais également de restituer au plus près ce qui constitue notre nouvelle réalité», explique le cinéaste. Avec un sens de l’ellipse remarquable, le réalisateur de Train de nuit (2007) fait faire un bond soudain de cinq ans à son histoire rendant les enjeux des personnages encore plus poignants. Les cadavres coupés en morceaux et éparpillés dans tout le pays évoquent un pays déchiré, gangrené par la corruption et un libéralisme sauvage, des thèmes déjà présent dans le sublime Touch of Sin de Jia Zhang-ke, sorti l’hiver dernier. Enquêteur au passé lourd et femme fatale renvoient aux codes du film noir pour mieux les malmener au cœur d’une série de plans-séquences si éblouissants qu’ils donnent le vertige.

 

Révisiter le cinéma de genre:

 

«Je pense que le cinéma de genre ne doit pas être prisonnier de ses propres règles», explique Diao Yian qui avoue s’être repenché sur des classiques commeLe faucon maltais (John Huston, 1946) et Le troisième homme (Carol Reed, 1949). Pas question cependant d’effets de style faciles. L’atmosphère mortifère de paysages hivernaux pèse sur des personnages soudain éclairés par un néon, une touche de rouge à lèvres ou un éclair de violence d’autant plus marquant qu’il intervient dans un film contemplatif. La résolution de l’intrigue est finalement le seul point faible de ce joyau sombre. Peut-être tout simplement parce que le film est si puissant qu’il était peut-être difficile de trouver un dénouement à la hauteur de cette œuvre magistrale…

 

Caroline Vié

Berlinale : Le Chinois Diao Yinan remporte l'Ours d'or

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