Selma

Synopsis

Selma retrace la lutte historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une dangereuse et terrifiante campagne qui s’est achevée par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui a conduit le président Jonhson à signer la loi sur le droit de vote en 1965.

Critiques

L’homme derrière la figure mythique, la nation autour de l’homme... Selma est un biopic exemplaire sur une personnalité historique qu’il nous faut mieux connaître pour appréhender l’Amérique complexe d’aujourd’hui.

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Un film pédagogique, efficace et nécessaire.

Le Monde

Loin de la promesse du 15e Amendement de la Constitution américaine qui octroyait à tous les citoyens américains hommes, peu importe leurs origines ethniques, le droit de vote, la réalité du terrain était encore tout autre dans les années 60, dans certains états sudistes, où l’obstruction et les pressions empêchaient tout un électorat de couleur de s’adonner à son devoir citoyen.


Le biopic sur Martin Luther King, figure emblématique de la lutte pour les droits civiques dans les années 50 et 60, se focalise sur cet aspect de la ségrégation encore en vigueur dans quelques états conservateurs, notamment en Alabama. Le film aurait pu évoquer l’ostracisation dans les écoles, l’inégalité de rang, la société à deux vitesse, notamment dans les lieux publics, tout un panel de discriminations contre lesquelles la communauté noire commençait à s’organiser, notamment autour du symbole pacifiste que représentait Martin Luther King, qui souhaitait s’inspirer de l’approche politique constructive de Gandhi.

Durant une décennie riche en mouvements, où étudiants, femmes, gays et autres minorités s’érigeaient contre l’ordre établi lors de différentes manifestations, le mouvement des droits civiques, est l’un des plus formidables du XXe siècle, illustrant la longue évolution sociale d’un pays adolescent, première puissance économique au monde, et pourtant déchiré dans sa chair par des comportements racistes d’un autre siècle, et méritait donc bien un film d’envergure pour se caler au niveau d’une Amérique balbutiante.


Selma répond aux attentes historiques. Ce gros budget, que d’aucuns décriront comme académique, confortable dans son approche canonisée d’un mythe américain, peut frustrer par le caractère concentré de son intrigue qui se résume à trois années (63-65). D’ailleurs, jamais il n’est question de l’assassinat de Luther King, puisque le film s’achève sur l’euphorie collective du Voting Rights Act, en 1965, qui redéfinissait le cadre d’une Amérique arrivée au bout de son système. Frustrant, donc, certainement, décevant, pas pour autant, cela peut éviter les pièges du pathos inévitable face à la mise à mort d’un emblème adulé. Et en vissant le discours sur une lutte exemplaire, le discours du film en ressort approfondi, notamment dans la psychologie de ses personnages centraux.

Dans le combat collectif d’une Amérique prête à se regrouper et à argumenter autour d’un même homme, l’union et la manipulation des codes politiques et médiatiques deviennent une nécessité pour accéder au droit de vote effectif des noirs, qu’ils soient cette fois-ci hommes et femmes. Évoquant frontalement la face obscure de l’Amérique, les débordements racistes infectes, la répression sanguinaire de la police face aux marches pacifistes, la réalisatrice Ava Du Vernay, dont la famille est elle-même issue d’Alabama, bouscule, ravive les esprits, lance des piqûres de rappel citoyens pour ne pas oublier l’importance de cet esprit de Selma, d’où étaient partie une marche grave pour l’égalité des traitements dans le droit de vote, un mouvement inter-religieux, interethniques... où hommes et femmes de différents horizons venaient se battre pour une cause, autant la leur que celle d’opprimés qui devenaient leur compagnons d’infortunes. Dans le contexte individualiste d’une Amérique contemporaine où la notion de racine exacerbe les haines de façon irrationnelle, l’on peut trouver la démarche opportune, en tout cas puissante. 


Oeuvre citoyenne qui parle au collectif, Selma n’efface pas la personnalité de Martin Luther King, présenté dans le doute, parfois, ou obtus, souvent, notamment dans ses face à face avec le président Johnson (formidable Tom Wilkinson). Homme avant même d’être un symbole gravé dans l’esprit d’une nation, le pasteur semble peut-être un peu édulcoré, ses zones d’ombre se limitant à ses infidélités conjugales, qui peuvent paraître dérisoires dans un tel contexte d’ébullition politique. Peu importe, David Oyelowo (vu dans Le Majordome) investit pleinement la figure écrasante qu’il incarne, apportant de l’humain à cette image associée de leader charismatique exhortant les foules à agir, lors de rassemblements spectaculaires où il évoquait son "rêve".


Classique, cette production Pathé/Christian Colson/Brad Pitt/Oprah Winfrey s’avère toutefois un bel brillant exercice de style, plus exaltant que les biopics récents sur Mandela (y compris celui de Eastwood). On aime son intensité émotionnelle, sa puissance humaine, et sa belle leçon d’histoire qui en font un classique instantané pour les professeurs de collège et de lycée, qui doivent réfléchir en groupe à la notion de citoyenneté.

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