Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées

Synopsis

Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron.

Critiques

Le meilleur volet de cette trilogie est aussi un des films les plus intenses et surprenants de son auteur, dont l'ahurissante bataille n'est pas sans rappeler la folle inventivité d'un "Braindead".


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Comme c’est le cas depuis le début de la saga, la Warner a fait le choix (délibéré ?) de montrer à la presse française ce troisième volet du "Hobbit" dans sa version 24 images/seconde et non en HFR - c’est à dire en 48 images/secondes, tel qu’il a été véritablement conçu par son auteur. Résultat : certains se plaignent déjà de la “rapidité des mouvements (de caméra) qui défient parfois la perception humaine”. Et ils auront (presque) raison.


Ceux qui ont goûté aux deux précédents "Hobbit" au format HFR, savent que ce format là permet d’offrir une netteté absolument délirante au moindre mouvement de caméra, zappant l’effet "rollercoaster qui fout le tournis" pour procurer un confort et un effet de sidération visuel inoubliable. Plus qu’aucun autre opus de la saga, cette "Bataille des Cinq Armées", multipliant dans sa dernière heure les travellings qui filent comme des balles traçantes, se doit d’être vu en HFR. Résultat, compliqué de considérer cette projection en 24 images/seconde autrement que comme un appetizer de luxe, un plaisir réel mais pas vraiment roboratif. Un sentiment accentué par la durée relativement modeste du film (140 minutes, quand même) dont les coupes narratives se voient à l’oeil nu (Jackson a déjà annoncé que la version longue durerait une bonne demie heure de plus). C’est la grande limite du système expérimental mis en place par son réalisateur, qui à force de multiplier les formats et les versions et obligé de se dépatouiller comme il pouvait de son découpage étrange en trois parties, n’aura offert au final qu’un gros lot de frustrations à ses spectateurs.


Reste qu’une grande partie du charme infinie de cette saga réside précisément dans ce caractère prototypique, cette manière de nous présenter des objets pas toujours très bien fignolés mais d’une singularité extrêmement stimulante. C’est encore le cas avec cette "Bataille des Cinq Armées" dont le storytelling cabossé finit par s’évanouir derrière la toute puissance des morceaux de bravoure stylistique, la sensation continue de jamais-vu et l’émotion qui noue la gorge (enfin !) au moment du photo finish. Débarrassé de la solennité propre à la saga du "Seigneur des Anneaux", Jackson aura emballé son "Hobbit" comme un môme déballe ses cadeaux, la tête en désordre et les mains chauffées à blanc par l’adrénaline. Le chaos stupéfiant qui régit la dernière heure de ce volet final restera comme l’expression la plus vivace de ce sentiment là, passant frénétiquement d’une échelle de plan à l’autre, imaginant chaque recoin de décor comme une zone de jeu à inspecter de fond en comble et zigzaguant entre batailles rangées obstruées par les particules de poussières et duels à l’arme lourde organisés sur des patinoires géantes. Lorsqu'il touche du doigt ce genre de maestria, pleine de grâce et de brutalité, "La Bataille des Cinq Armées" réveille un petit frisson qu’on croyait éteint depuis la découverte des grands Tsui Hark (d’ailleurs accentué par des effets de post prods parfois, hum, hésitants).


Reste néanmoins un drôle de manque : celui du film, le vrai, en version longue et HFR 3D, cet objet encore camouflé derrière les montées d’euphorie, les zones de brouillard du framerate et la table de montage du gros barbu. Peut être qu’on ne le verra jamais, peut être qu’il faudra simplement se contenter de l’imaginer. Et peut être même qu'au fond c’est encore mieux comme ça.


Premiere / Par François Grelet

Un livre pour enfants

Le Hobbit est le premier roman publié par J.R.R. Tolkien, linguiste et professeur à l'université d'Oxford. Rédigé de manière intermittente de la fin des années 1920 au début des années 1930, Le Hobbit n’a d’autre but à l’origine que de divertir les jeunes enfants de Tolkien. Il mit ensuite plus d'une douzaine d'années à achever Le Seigneur des anneaux, consacré à un public plus âgé, compte tenu de sa complexité.


Le Hobbit 3 : le clip de la chanson finale

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