Marie Heurtin

Synopsis

Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle.

Née sourde et aveugle, Marie Heurtin, âgée de 14 ans, est incapable de communiquer avec le reste du monde.

Son père, modeste artisan, ne peut se résoudre à la faire interner dans un asile comme le lui conseille un médecin qui la juge « débile ».

En désespoir de cause, il se rend à l’institut de Larnay, près de Poitiers, où des religieuses prennent en charge des jeunes filles sourdes.

Malgré le scepticisme de la Mère supérieure, une jeune religieuse, Sœur Marguerite, se fait fort de s’occuper du « petit animal sauvage » qu’est Marie et de tout faire pour la sortir de sa nuit...

Critiques

Jean-Pierre Améris trace sa route singulière sans faire de bruit depuis presque vingt ans. Modeste, comme ses films. Ce qui ne veut pas dire insignifiant, mais sincère, à portée d'homme. Ses héros sont les invisibles, les oubliés. Il en conte les joies tremblées dans Les Aveux de l'innocent, C'est la vie ou Les Emotifs anonymes.  

La religieuse de Marie Heurtin est de ces obscurs dont il tire de doux éclats. Soeur Marguerite officie dans un institut pour jeunes filles sourdes, près de Poitiers, à la fin du XIXe siècle. Une enfant sauvage, sourde et aveugle, lui tombe droit dans le coeur : Marie Heurtin. 

Elle devient la fille qu'elle n'aura jamais, apprivoisée et initiée à la langue des signes à force de patience, au prix d'avoinées distribuées sans compter par la gamine. Une histoire d'amour humble, sensitive, où les mots s'apprennent du bout des doigts, par la rudesse d'une écorce, la douceur du soleil ou le fil d'un couteau. Des mains qui dansent pour dire enfin la joie et la peine, des plans d'une pureté absolue pour exprimer les vertiges du doute et les bonheurs minuscules.  

Et Isabelle Carré dans la robe bleue de l'obstinée pour habiller l'histoire de sa lumière. Divine, tout simplement. 


L'Express / Par Sandra Benedetti 




Marie Heurtin, un bon film sur la spiritualité

Sans vouloir Heurter Heurtin, ce n'était pas gagné d'avance. L'histoire vraie de cette nonne du XIXe siècle qui décide de s'occuper d'une sauvageonne, sourde et aveugle, avait d'emblée ce petit côté fiction télé haut de gamme, propre, sans tâche... Ennuyeux. Comme les préjugés sont par essence injustes, que Jean-Pierre Améris (Les émotifs anonymes...) est un cinéaste recommandable et que sa muse, Isabelle Carré, est une actrice respectable, nous y sommes allés fleur au fusil.  

Nous avons bien fait, ce Marie Heurtin est du vrai bon cinéma. Améris filme ce drame avec une pudeur implacable, tant elle devient une force et le sujet même du film. Car ce ne sont pas les enjeux dramatiques qui nous tiennent collés à notre siège mais la façon dont ils s'expriment à travers les personnages et le cadre dans lequel ils évoluent. Comme chez Malick, un rayon de soleil sur une campagne endormie n'est pas anodin. Tout est respiration, signe du destin.  

Marie Heurtin est un film sur la spiritualité. Pas de bondieuseries ici. La caméra bienveillante capte ce qui tient de la grâce et de l'inexprimable. C'est quand le scénario devient terre à terre que le film perd en intensité, ses deux actrices s'employant alors à redonner de la transcendance à l'ensemble. Ceci est leur corps. 


Studio Ciné Live / Par Thomas Baurez

Inspiré d'une histoire vraie

Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont déroulés en France à la fin du 19ème siècle. Marie Heurtin, née en 1885 et décédée en 1921, fut un cas à part pour l'Ecole française des sourdes-muettes-aveugles de Larnay. C'est avec cette jeune fille que Sœur Marguerite a mis au point une méthode novatrice : celle de mettre en rapport un objet et le signe auquel il correspond, le tout de façon tactile.


La jeune actrice Ariana Rivoire, qui joue Marie, est réellement sourde. De ce fait, deux interprètes de la langue des signes française étaient constamment présents lors du tournage pour lui donner les indications du metteur en scène, mais aussi pour lui permettre de communiquer avec le reste de l'équipe.

Un film actuel

Bien qu'il se soit inspiré d'une histoire vraie du 19e siècle dans le monde religieux, Jean-Pierre Améris n'a pas voulu faire un film historique centré sur la religion. Il déclare : "J'ai écarté toute tentation de reconstitution historique. Ce qui m'intéresse dans les films situés dans le passé, c'est leur résonance au présent. L'Histoire n'est pas mon sujet. Je voulais faire un film intemporel."

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