Inherent Vice

Synopsis

INHERENT VICE est le septième long métrage de Paul Thomas Anderson et la toute première adaptation cinématographique d'un roman de Thomas Pynchon.


L'ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu'elle est tombée amoureuse d'un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l'épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire... Mais ce n'est pas si simple...


C'est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme "trip" ou "démentiel", "amour" est l'un de ces mots galvaudés à force d'être utilisés – sauf que celui-là n'attire que les ennuis.


On croise dans cet univers des surfeurs défoncés, des prostituées, des toxicos, des rockers, un usurier assassin, des flics du LAPD, un joueur de saxo infiltré, et le mystérieux "Croc d'Or" qui, visiblement, est un dispositif d'évasion fiscale mis au point par une bande de dentistes...


À mi-chemin entre film noir et récit déjanté, INHERENT VICE est caractéristique de l'œuvre de Thomas Pynchon.

NOTES DE PRODUCTION

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Vice caché : Défaut inapparent propre à un objet ou à un bien qui contribue à sa

détérioration, sa dégradation, ou à son élimination pure et simple. Ces imperfections

propres à l'objet considéré rendent impossible l'usage auquel on le destine pour un

transporteur ou un assureur. Parmi ces vices cachés, citons la combustion spontanée,

la rouille etc.


L'ADAPTATION

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Pynchon a la réputation de ne pas être adaptable au cinéma…

Oui, les scénaristes ne devraient pas avoir le droit de se plaindre, mais c’était très dur.

Prendre en compte la somme d’informations et envisager de la ramener à une taille raisonnable. J’y ai passé trois ou quatre ans. J’ai écrit un premier jet si épais

[il écarte le pouce et l’index]

que personne n’a voulu le lire.

D’habitude, ma sœur lit ce que je fais.

Mais, là, elle m’a dit : « C’est pour ton bien, reviens quand ce sera comme ça. »

[Il rapproche ses doigts de quelques centimètres.]

Je me suis remis au travail, j’ai taillé et taillé.

Je ne me souviens même plus comment j’y suis arrivé.


Critiques

Depuis There Will be blood, le cinéma de Paul Thomas Anderson semble avoir entrepris une progressive mais inexorable radicalisation. Il n’était donc pas très étonnant de voir ce formaliste tenter l’impossible : adapter le mystérieux Thomas Pynchon et ses textes d’une richesse et d’une folie aussi addictives qu’impeccablement maîtrisées. Que ressort-il donc du mariage de ces deux artistes inclassables et précieux ?


Inherent Vice est un ovni qu’il faut impérativement déconseiller à tous les spectateurs en quête d’un récit clair, à la structure limpide et aux enjeux évidents. L’investigation à laquelle nous convie Paul thomas Anderson se moque éperdument des notions de rythme et d’intensité et risque donc de décontenancer, voire d’agacer franchement ceux qui recherchent  un thriller seventies à l’ancienne.


Cette précaution prise, on vous conseille de vous ruer en salle pour découvrir cet objet insaisissable et protéiforme, dont l’incroyable liberté de ton n’a d’égale que la beauté plastique hallucinogène. L’enquête que mène ici un Joaquin Phoenix tour à tour hilarant et franchement flippant ne mène à rien, nous embarque partout et nulle part, sur les routes cabossées d’une Californie complètement fantasmatique.



Ode libre, nonchalante et retorse à la folie douce comme aux drogues dures, Inherent Vice plonge celui qui s’y abandonne dans une rêverie éparpillée, où s’impriment les peaux brûlées par le soleil, les pupilles dilatées d’une galerie de personnages tous bons pour l’asile et les accords sensuels d’une bande originale hypnotique.


Travaillant son image comme Pynchon son style mutant, le réalisateur compose une mosaïque visuelle telle qu’il est aujourd’hui un des seuls capables d’en proposer dans le paysage hollywoodien, tout en évitant les démonstrations de force ou effets de style qui faisaient sa marque depuis Boogie Night. Héritier du Nouvel Hollywood et de son goût pour l’ambigu, autant que des grands films noirs européens et de Melville en particulier, Anderson délivre un festin en forme de labyrinthe, exigeant mais inépuisable pour qui jouira de s’y perdre.


Ecran Large, le 04/03/2015

Simon Riaux 

Dossier de presse en téléchargement

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