Ce n'est qu'un début 

Synopsis

Ils s’appellent Azouaou, Abderhamène, Louise, Shana, Kyria ou Yanis, ils ont entre 3 ans et 4 ans quand ils commencent à discuter librement et tous ensemble de l’amour, la liberté, l’autorité, la différence, l’intelligence… Durant leurs premières années de maternelle, ces enfants, élèves à l’école d’application Jacques Prévert de Le Mée-sur- Seine, dans une ZEP de Seine-et-Marne, ont expérimenté avec leur maîtresse, Pascaline, la mise en place d’un atelier à visée philosophique.

Plusieurs fois par mois, assis en cercle autour d’une bougie allumée par Pascaline, ils apprennent à s’exprimer, s’écouter, se connaître et se reconnaître tout en réfléchissant à des sujets normalement abordés dans le système scolaire français en classe de… terminale. Il n’y a plus de bon ou de mauvais élève lors de ces moments privilégiés : juste de tout jeunes enfants capables de penser par eux-mêmes avec leurs mots à eux, plein de spontanéité, de bon sens et de poésie. Et qui font déjà preuve, parfois, d’un incroyable esprit citoyen…

Critiques

A tous ceux qui désespèrent de l'Education nationale, on conseille d'aller jeter un oeil à ces ateliers à visée philosophique en école... maternelle. Une première, réalisée dans le cadre d'une école en ZEP, à Le Mée-sur-Seine. Les deux cinéastes se font tout petits - personne n'a l'air de remarquer la caméra. L'institutrice allume une bougie, histoire d'instaurer un rituel, et la voilà qui lance ses questions autour de l'intelligence, de la mort, de la différence. Les enfants réagissent : leur parole fuse, libre, sans tabou.


Comme on ne sort pas de la classe, on pense à Entre les murs. Même sentiment d'immersion, même France riche de son métissage. Le tableau a ceci de stimulant que ces enfants de 5 ans apprennent autant qu'ils nous enseignent, moins la philosophie que la poésie à l'état pur. Florilège. L'âme, c'est quoi ? « Un truc invisible qui est bleu. » L'amour ? « Ça fait des petits guili dans le ventre. » La liberté ? « C'est quand on peut être un petit peu seul, respirer un petit peu et être gentil. »

Télérama

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Extrait 

Génèse du projet

L'idée est venue à la productrice Cilvy Aupin dès 2007, lorsqu'elle a entendu le philosophe Michel Onfray lancer l’affirmation suivante : "Les enfants sont tous philosophes, seuls certains le demeurent". Dès lors, elle s'est mise au travail en se demandant en quoi pourrait bien consister la philosophie pour enfants...Elle s'adresse à son compagnon, le réalisateur Jean-Pierre Pozzi qui lui souffle le nom de Pierre Barougier, avec qui il a déjà travaillé. Le projet se concrétise...

Initiative pédagogique

En 2006-2007, c'est Jean-Charles Pettier, professeur de philosophie à l’IUFM de Créteil/ Melun, qui a proposé à l'institutrice Isabelle Duflocq de mettre en place des ateliers à visée philosophique dans son école maternelle. Une première en France au niveau de la petite section.

Une première mondiale !

Le concept de Ce n'est qu'un début est une première mondiale : si la philosophie est enseignée dans les petites classes d’Allemagne, d’Australie, de Norvège ou d'Écosse, elle ne l’est qu’à partir de 7 ans. L’ampleur et le caractère inédit de l’expérience n'ont pas effrayé la directrice d'école maternelle Isabelle Duflocq, qui a proposé à l'institutrice Pascaline Dogliani de tenter l’aventure pendant quelques mois.

Micros problèmes

Pour éviter que les enfants n'aient le regard attiré par les perches, les réalisateurs avaient donc mis au point avec les ingénieurs du son tout un système très compliqué de micros cachés sous les tables et les chaises ou pendus au plafond. Seulement, sans le faire exprès, les enfants mettaient fréquemment des coups de pieds dans les micros. Un souvenir qui amuse aujourd'hui les réalisateurs...

Et après?

Tous partis dans des écoles différentes, les enfants se sont revus à l'occasion des projections du film. Les réalisateurs reviennent sur ces moments privilégiés: "Après la première projection, la petite Louise a déclaré: "Ben, ça fait réfléchir". N'dickou a pris le micro à l’issue de la dernière projection pour avouer qu'elle continuait à faire de la philosophie lorsqu’elle s’ennuyait à la maison, et que c’était important pour elle. Enfin, nous avons appris que Yanis, en arrivant au CP, a proposé à son instituteur de faire un exposé sur la philosophie afin d’expliquer à ses camarades de quoi il s'agissait. Il a d'ailleurs illustré son travail avec l’affiche du film", s'amuse t-il.

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