Le Petit monde de Leo

Synopsis

Un crocodile debout sur deux pattes, trois grenouilles trop bavardes, un mulet paresseux, un petit poisson au fond de son étang, un autre, noir parmi des milliers de petits poissons rouges... Venez découvrir le beau monde de Leo Lionni ! Un programme de cinq courts-métrages rempli de douceur, de poésie et surtout... plein de philosophie pour les plus petits !

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Critiques

Cinq fables poétiques aux dessins sublimes, qui émerveilleront les petits et feront sourire les grands.

Les Fiches du Cinéma



Face au monde émerveillés

Le Léo du titre n’est pas l’un des petits animaux des cinq contes qui composent ce programme, mais leur créateur, Leo Lionni, célèbre auteur-illustrateur pour enfants. Fruit de sa collaboration avec son compatriote italien, le cinéaste Giulio Gianini (réalisateur de La Pie voleuse, qui regroupe trois magnifiques films illustrant des airs de Rossini sortis en France l’an dernier par les Films du Préau), Le Petit Monde de Léo adapte cinq de ses albums pour la jeunesse. Projeté en ciné-concert en 2012 par le festival Cinéjunior et le Forum des Images, il aura fallu trois ans au programme pour trouver le chemin des salles grâce au distributeur Cinéma Public Films. 

À travers des dessins naïfs et de techniques d’animation simples, les cinq films mettent en scène des personnages qui désirent découvrir le monde en dépit des dangers. Le petit poisson Pilotin, avide de découvrir le grand océan, cherche (et finit par trouver) une solution pour permettre à ses congénères de parcourir les eaux profondes sans se faire dévorer par les prédateurs féroces. Son escapade solitaire dans les cavernes sous-marines l’amène à des visions merveilleuses de créatures scintillantes, qu’il veut partager avec le reste de son banc. Des deux poissons qui vivent paisiblement dans un lac au début de Un poisson est un poisson, l’un s’avère être une grenouille qui saute vite hors de la mare pour ramener à son camarade des descriptions fabuleuses de ce qu’elle a vu sur terre. Imaginées par le poisson resté sous l’eau, les vaches deviennent d’étranges créatures mêlant cornes et nageoires, et les humains ressemblent trait pour trait à des poissons qui marcheraient sur leur queue.


Si la curiosité face au monde amène à convoquer des représentations extraordinaires, elle constitue également une occasion de s’affranchir du groupe. Dans chaque récit, le désir d’exploration se double chez les personnages d’une volonté d’accepter la singularité de son identité, quitte à se détacher du groupe de son espèce. Dans Cornelius, un jeune crocodile, à peine sorti de l’œuf, ne veut rien tant que marcher sur ses pattes arrière pour observer le monde du mieux qu’il le peut. Attristé d’être raillé par ses semblables, il s’apercevra que toute sa tribu essaie de se hisser à sa hauteur.


Il n’est pas étonnant que Lionni, qui parcourut l’Europe et les États-Unis, donne à ses créatures le goût du voyage. Ayant grandi à Amsterdam puis Bruxelles, exilé à Zurich, d’où il gagna les États-Unis, il retrouva son Italie d’origine à l’âge de cinquante ans. C’est également à cette époque qu’il conçut le premier de ses albums, devenu un classique de l’édition jeunesse, Petit Bleu et petit jaune, que, selon la légende, il composa pour amuser son petit-fils lors d’un voyage en train, en découpant un exemplaire du magazine Life. Convoquant une radicale abstraction pour faire le récit d’une rencontre, Lionni attache une grande importance à l’impact sur le jeune spectateur de la découverte des formes et des couleurs.


Des mots et des couleurs


Curieux lui-même du vaste monde autant que de la simplicité de la nature, il confiait : « Allongé dans l’herbe, observant des tiges d’herbe qui deviennent arbres géants, ou insecte qui se transforme en rhinocéros, je ressens le même étonnement que quand j’étais tout petit. Aujourd’hui encore, je peux arpenter une plage pendant des heures à la recherche d’un caillou parfaitement rond ou en forme de cœur. » Dans des décors composés avec soin avec des matériaux simples (papiers, pastels, tissus), la technique du papier découpé transforme ces films en autant d’herbiers, collections de formes et de couleurs qui évoquent la nature.


La découverte du monde passe pour les personnages de ces cinq aventures par le changement radical de l’univers dans lequel ils évoluent. Une tempête assombrit de gros nuages gris le lac paisible où se querellaient sans cesse trois grenouilles dans C’est à moi. Heureuses de retrouver leur île après le déluge, elles y découvriront le bonheur de tout partager à trois. Après avoir évolué dans des prairies fleuries, cinq mulots hibernent dans une triste caverne. Ils sont alors reconnaissants à leur congénère Frédéric d’avoir fait provision de couleurs et des mots pendant le printemps et l’été. À mesure que celui-ci décrit ce qu’il a si bien observé du monde, des tissus découpés multicolores envahissent la grotte grise. Il ne fallait pas plus que des mots et des couleurs pour éloigner du cœur des petites souris la triste grisaille.

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