Hope

Synopsis

En route vers la lointaine Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d'un protecteur, il n'a pas le coeur de l'abandonner. Dans un monde où personne ne fait de cadeau, ils vont tenter d'avancer ensemble, et de s'aimer.

Critiques

Jamais complaisant mais frontal, éprouvant et juste, le film est superbement photographié et habité par deux acteurs magiques.

Première


L'histoire est aussi dure, aussi tragique que ses héros sont attachants (...). Le temps de mor­dre dans quelques oranges volées, ou de partager des caresses au creux d'une prairie, ils nous offrent une lumière vacillante mais têtue, une ­petite flamme dans les ténèbres.

Télérama


Boris Lojkine alimente sa première fiction avec la sincérité désespérée de ses acteurs amateurs et la singularité de leur verbe.

Cahiers du Cinéma



Au cœur d’une Afrique rythmée par les cadences obstinées des violences et des passions, le voyage farouche et bouleversant de deux personnages vers la terre d’asile européenne.


Sept ans après le bouleversant documentaire Les âmes errantes, sur les souvenirs de la guerre du Vietnam, c’est avec Hope que Boris Lojkine a décidé, pour la première fois, de se jeter dans les bras de la fiction, à travers le destin de deux migrants africains en route pour l’Europe. Cependant, ce film, sur fond de drame social, est lui aussi empreint d’un souffle documentaire puissant, genre pour lequel son réalisateur voue une admiration et un dévouement quasi-religieux. Précisons que le scénario définitif est le résultat d’une importante investigation de la part de son auteur. « J’ai construit, dit Lojkine, un scénario classique. Mais quand je suis allé sur le terrain, je me suis rendu compte que j’étais à côté du réel ». Le cinéaste est donc, dans son récit, en quête permanente de vérité, considérant qu’on ne peut raconter des choses fausses sur un sujet aussi grave que l’immigration. C’est la raison pour laquelle il a choisi de travailler avec des comédiens non-professionnels, issus des différents milieux qu’il s’attache à nous faire découvrir : des ex-migrants, des ex-chairmans, des ex-bandits mafieux.


Il est plutôt rare de voir le cinéma filmer si franchement la réalité. Si Hope est effectivement une fiction, il est construit comme un long reportage d’une heure et demi. Hope, la jeune Nigérienne plutôt réservée, et Léonard, le Camerounais timide, entreprennent cette conquête du vieux continent, mais l’œil de la caméra portée se fait le simple témoin de cette grande et difficile épopée. Le montage est très sobre pour ne pas perturber l’enchaînement des péripéties que traversent les protagonistes, revenant à sa fonction originelle qui est de donner de la fluidité au mouvement des images. De plus, le réalisateur sait très bien jouer des effets d’éloignement et de proximité, alternant habilement gros plans et plans plus larges. Ainsi le spectateur se retrouve à la fois très proche et très distant des personnages : tantôt il est leur compagnon de voyage, tantôt il observe simplement leurs actions. Mais ces procédés de distanciation n’empêchent pas le public d’être littéralement happé par ce qu’il voit : en effets les plans de paysages arides sont tous pleins d’une extraordinaire sensualité et l’esthétique qui en découle est absolument saisissante : le spectateur sent le soleil qui lui tape sur la tête, l’air et le sable brûlant qui lui remplissent et lui assèchent littéralement la bouche et la gorge. Il faut souligner ici le travail d’Elin Kirschfink, le directeur de la photographie, qui a su admirablement préserver toute l’authenticité et la beauté des décors naturels sans aucune lumière artificielle.


Au-delà de sa dimension sociale, politique et humaine, Hope traite aussi, implicitement, de l’espérance ; et c’est, somme toute, ce que le film cherche à nous montrer tout au long de ce périple éprouvant, comme l’aboutissement d’un rêve de longue date.


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Toile de fond

Boris Lojkine a voulu retranscrire la vie bien particulière d’un ghetto de migrants en Afrique du Nord. Une vie organisée par un gouvernement de fortune : "Chaque ghetto est très bien organisé, avec un « gouvernement » dirigé par un « chairman », avec un « commissaire », un « secrétaire général », des « policiers »". Cet environnement si particulier sert de toile de fond au récit de Hope.

Reconstitution

Hope a entièrement été tourné au Maroc, les ghettos de migrants ont été reconstitués (il était trop difficile et dangereux de filmer de véritables ghettos) : "J’ai donc préféré reconstituer des ghettos ailleurs, en demandant aux acteurs et aux figurants de nous aider à les décorer, afin qu’ils ressemblent le plus possible aux vrais", indique Boris Lojkine.

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Cinéma Le Vagabond

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