Max et les maximonstres

Synopsis

Se sentant incompris, Max, un garçon sensible et exubérant, fugue de chez lui et atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles : les Maximonstres qui attendaient désespérément un leader pour les guider. Max est couronné roi mais découvre vite toutefois que régner sur un royaume n'est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu'il ne l'imaginait au départ.

Critiques

Drôle et triste, tendre et cruel, ce film exceptionnel a pris des libertés avec l'ouvrage qui l'a inspiré tout en conservant l'essentiel : l'émotion et la beauté.

20Minutes

Max et les Maximontres propose des effets spéciaux saisissants pour la plupart, en intégrant les expressions faciales des interprètes sur leurs avatars monstrueux, avec un rendu souvent ébouriffant de précision et d'émotion.

Mad Movies

"You're out of control", crie la maman de Max. En français contemporain, elle crierait : "Tu es ingérable." En dehors du contrôle des parents, les enfants vivent au pays des choses sauvages. Le titre original de Max et les Maximonstres, qui fut un album illustré de Maurice Sendak avant de devenir un film de Spike Jonze(entre-temps, il y eut une adaptation animée pour la télévision et une comédie musicale) est Where the Wild Things Are : là où se trouvent les choses sauvages.


C'est faire preuve d'une foi peu commune dans la puissance du cinéma que d'avoir cru que l'on pouvait adapter pour l'écran cet album illustré d'une quarantaine de pages. Et donc passer de l'évocation graphique des terreurs et des extases d'un enfant révolté à un récit qui déploie ces instants fulgurants dans le temps et l'espace.


A s'en tenir à ses deux précédents films, Spike Jonze, réalisateur intellectuel, ironique, n'était pas le candidat idéal pour mettre en scène ces pulsions brutes. Le préjugé tombe dès la première séquence, qui montre Max (Max Records) jouant dans la neige. Et à la fin de l'aventure du petit garçon, on ne se souviendra même plus de ce que l'on attendait de l'auteur de Dans la peau de John Malkovitch. On ne gardera, précieusement, que ces moments passés dans l'inconscient de Max, un endroit impitoyable et drôle, dangereux, toujours au bord de l'explosion - une âme d'enfant.


Max joue donc dans la neige. Comme on est dans une banlieue du Middle West, il y en a assez pour se creuser un igloo, dans lequel la caméra suit le petit garçon (il a à peine 10 ans). Sa mère est au travail, sa grande soeur traîne avec ses copains, et des copains, Max n'en a guère. Mais c'est parce qu'il est seul qu'il peut profiter de son igloo. Rien de tout cela n'est formulé. La caméra portée, la lumière brutale de la neige, le sourire de Max, sa frénésie suffisent à transporter les adultes en arrière, et - on l'espère - à inviter les enfants à suivre l'un des leurs dans une aventure aussi fabuleuse que réelle.


Ce bref moment de plaisir est en fait le prélude à une série de catastrophes impliquant la grande soeur (Pepita Emmerichs) et la mère (Catherine Keener) de Max, jusqu'à ce que cette dernière prononce la réplique fatidique citée plus haut. Max prend alors la fuite, à pied, en bateau, jusqu'à arriver aux pays des Maximonstres. Il n'y a pas de fleurs, ni de hautes montagnes perdues dans la brume. C'est un pays comme on en rêve, fait d'éléments familiers (des dunes de sable, une plage, une forêt de conifères) et de structures bizarres, des huttes sphériques, par exemple, dans lesquelles vivent les monstres.


Dans la version qu'en livre Spike Jonze (de grandes silhouettes couvertes de fourrure, animées par des acteurs, mais dont les visages dessinés sont animés numériquement), ces créatures paraissent moins carnivores, moins menaçantes que celles qu'avait imaginées Sendak.

Reste que les Maximonstres ne sont pas des peluches, qu'ils hésitent entre la consommation immédiate de Max et son couronnement. Eux aussi sont sortis des rêves. Le scénario (écrit par Spike Jonze et le romancier Dave Eggers) suggère les correspondances entre la vie de Max et celle des monstres sur l'île. A la bataille de boules de neige du début du film répond un combat de mottes de terre qui tourne mal, et chacune des créatures est à la fois l'incarnation d'une des pulsions de Max et le reflet de l'un de ses familiers : sa mère, sa soeur, un instituteur...

Au bout du compte, les monstres font de Max leur souverain, et le petit garçon s'efforce de régner sur ces créatures aux corps de bête, aux voix d'adulte (on reconnaît, dans la version originale, celles de James Gandolfini ou de Forrest Whitaker), de jouer avec eux, de les apaiser, de les amuser, de les empêcher de se faire du mal.

Il n'y a pas besoin d'avoir lu les oeuvres complètes de Freud pour donner un nom à ce processus. Il suffit de se souvenir. Max et les Maximonstres fait renaître les poussées d'adrénaline, les moments d'euphorie et de désespoir face à l'inconnu qui se déploient devant les yeux du petit garçon. Avec, à l'horizon, la fin de l'enfance.

Le monde / Par 

 

Where the Wild Things Are

Max et les Maximonstres (en anglais : Where the Wild Things Are) est à l'origine un album illustré pour enfants de Maurice Sendak, originellement publié chez Harper & Row en 1963, décrivant les aventures imaginaires d'un petit garçon nommé Max, furieux d'avoir été envoyé dans sa chambre sans dîner. Max porte dans ses aventures un déguisement de loup et rencontre plusieurs créatures. Traduit dans de très nombreux pays cet album est considéré comme un des plus grands classiques de la littérature de jeunesse illustrée américaine[réf. nécessaire].

En France, le livre est publié en 1967 par Delpire puis par l'École des loisirs sous le titre Max et les Maximonstres1 et est sans cesse ré-édité depuis. Il a reçu la Caldecott Medal en 19642 ainsi que le Boston Globe-Horn Book Award et fait partie des livres notables de l'American Library Association.

Des monstres de technique

Les monstres sont composés d'un habile mélange de marionnettes et d'animation numérique. Les prises de vues ont été réalisées grâce à de véritables costumes et d' animatroniques avant que les mouvements des visages soient complétés et affinés numériquement par la suite.

Le point de vue de l'enfant

La majeure partie du film a été tournée caméra à l'épaule pour restituer le point de vue subjectif de l'enfant.

Karen O and the Kids

Les chansons du film ont été écrites par Karen Orzolek connue comme étant la chanteuse du groupe "The Yeah Yeah Yeahs".

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Cinéma Le Vagabond

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