Chappie

Dans un futur proche, la population, opprimée par une police entièrement robotisée, commence à se rebeller. Chappie, l’un de ces droïdes policiers, est kidnappé. Reprogrammé, il devient le premier robot capable de penser et ressentir par lui-même. Mais des forces puissantes, destructrices, considèrent Chappie comme un danger pour l’humanité et l’ordre établi. Elles vont tout faire pour maintenir le statu quo et s’assurer qu’il soit le premier, et le dernier, de son espèce.

Depuis quelques mois, les amateurs de science-fiction, en particulier ceux qui se passionnent pour le développement des techniques d’intelligence artificielle, sont gâtés. Un débat fait rage, opposant des scientifiques, qui voient dans ces avancées la potentialité de risques considérables, à d’autres chercheurs jugeant, au contraire, qu’il n’y a pas péril en la demeure.

Chef de file du camp des inquiets, Stephen Hawking estimait, il y a trois mois sur la BBC, que « le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité ».

Appuyé par des scientifiques aussi réputés qu’Elon Musk, le fondateur de Space X, le célèbre astrophysicien britannique ajoutait que « les humains, limités par la lenteur de leur évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés ».

A l’opposé, un chercheur aussi réputé que Mark Bishop, professeur d’informatique cognitive au Goldsmiths College de Londres et ancien président de la société pour l’étude de l’intelligence artificielle, estimait il y a peu dans les colonnes du Monde que quoi qu’il arrive, l’homme sera toujours plus intelligent que l’intelligence artificielle seule.

Nouvelle, et réjouissante, pierre à verser à ce dossier passionnant : Chappie, le troisième long-métrage du réalisateur sud-africain Neill Blomkamp. Plus question comme dans ses films précédents, en particulier District 9, de considérer les robots comme les gardiens de l’oppression et de l’apartheid. Cette fois, ils accèdent au stade...

Le Monde

C'est la première fois que Sharlto Copley incarne un personnage en motion-capture. L'acteur a dû faire attention à la manière dont il bougeait dans l'espace et a usé de moyens bien spéciaux pour rentrer dans la peau de son personnage. Il explique : "Je portais une cuirasse pour avoir les mêmes proportions que Chappie. (...) Je portais également une combinaison grise bardée de marqueurs pour les animateurs, mais elle était très moulante et les gangsters ne portent pas de vêtements moulants ! (...) Je desserrais ma ceinture et faisais descendre mon short sur mes fesses. C’est le moyen que j’ai trouvé pour passer de l’acteur en justaucorps gris au robot gangster ! Et puis ça m’a aussi aidé à créer les bons mouvements."

Ninja Visser et Yo-Landi Visser sont, dans la vie, membres du groupe rap-rave Die Antwoord. Dans le film, leurs personnages, qui portent les mêmes prénoms qu'eux, faisaient aussi partie du monde de la musique avant de le quitter. Simon Kinberg précise : "Les personnages de Ninja et ¥o-Landi sont d’anciens musiciens qui ont dû se tourner vers la criminalité pour survivre."

Chappie doit son nom à un chewing-gum, le chappie, très célèbre en Afrique du Sud. Neill Blomkamp trouvait que ce nom, qui sonnait bien, donnait un caractère encore plus enfantin au robot.