Le tableau

de Jean-François Laguionie

Synopsis

Dans un Tableau abandonné par son Peintre, vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S'estimant supérieurs, les Toupins ont pris le pouvoir...

 

 

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Secrets de tournage

La peinture des années 1930

La conception du Peintre, personnage central de cette histoire, a été retirée de plusieurs influences des années 1930 (quand la peinture n'était pas encore abstraite), ce qui a permis aux spectateurs de mieux s'identifier aux personnages. Le réalisateur Jean-François Laguionie et son équipe ont défini un protagoniste "influencé par Matisse ou Derain, Bonnard pour sa palette, Gaudi pour les décors."

Techniques mixtes

Pour ce film d'animation en 3D portant sur la peinture à l'huile, l'équipe de création était consciente des difficultés issues du mélange d'images et de textures. Il a été décidé de réserver aux décors un cadre plus réaliste, fait d'images de synthèse, alors que les personnages s'approchent de l'image d'une peinture à l'huile.

Une métaphore de l'enfance

Avec la hiérarchie de pouvoir entre ses personnages, Le Tableau s'affiche comme une métaphore de l'enfance. Après tout, le rapport entre les êtres "pas encore terminés" et ceux "pleinement dessinés" évoque la relation entre enfants et adultes, ces derniers estimant avoir un savoir plus développé que les premiers...

Un merveilleux crédible

Bien que l'histoire des dessins qui sortent du tableau relève clairement de la fantaisie, le réalisateur Jean-François Laguionie tenait à ce que la narration soit vraisemblable et appuyée sur des faits réels. Place donc à un studio de peintre très réaliste, aux voix de personnages évitant toute caricature et à une composition musicale directement inspirée des années 1930.

Un long travail

C'était en 2004, pendant la réalisation de son précédent long-métrage, L' île de Black Mór, que Jean-François Laguionie a présenté aux producteurs Armelle Glorennec et Eric Jacquot le projet du film Le Tableau. Suite à l'intérêt de ces derniers, un long travail a commencé à émerger, initialement avec le scénario, ensuite le story-board, l'animatique, la recherche graphique, etc. Jusqu'à la conclusion de l'œuvre en 2011.

32 ans de longs-métrages

Passionné de l'animation à l'ancienne, développée par des équipes réduites, Jean-François Laguionie passe en moyenne huit ans sur chacun de ses projets. Depuis 1979, il n'a travaillé "que" sur quatre films d'animation, tous primés en France et à l'étranger : Gwen, le livre de sable (1985), Le Château des singes (1995), L' île de Black Mór (2003) et Le Tableau (2011).

Les spécialistes de l'animation

Pour Le Tableau, Jean-François Laguionie a rassemblé une équipe très expérimentée, responsable de quelques-uns des plus grands succès français (et belges) de l'animation contemporaine. La scénariste Anik Le Ray avait travaillé entre autres sur L' île de Black Mór, L' Oiseau Do et Kérity la maison des contes, l'assistant réalisateur Rémi Chayé a contribué à Brendan et le secret de Kells et Jean Palenstijn fut le chef décorateur de L' île de Black Mór et a participé à la création des décors dans Mia et le Migou, aux côtés du chef décorateur Gaël Brizou.

Un public spécial

Pendant son passage au Festival d'Angers 2009, Jean-François Laguionie voulait présenter les premières ébauches du Tableau, afin d'avoir la réaction du public. Après l'exhibition aux spectateurs du festival, le réalisateur a organisé une deuxième séance... Dans le CHU local, auprès des enfants hospitalisés. Une bonne manière de toucher également des spectateurs qui ne peuvent pas toujours se déplacer au cinéma.

L'animation de Laguionie en Italie

Jean-François Laguionie est à l'origine de presque tous ses projets, depuis les premiers courts-métrages qu'il fabriquait seul, avec du papier découpé, au début des années 1960. Seuls deux films ont été commandés par un producteur italien : un conte corse et un conte breton, intitulés Potr' et la fille des eaux et Le Masque du diable.

Plus court, plus beau

Malgré le succès de ses long-métrages, Jean-François Laguionie soutient que ses meilleurs films ont été les courts-métrages du début de sa carrière, plus rudimentaires en termes techniques, parce que dans ce cas, "on est sûr d'être dans l'émotion". Il est même persuadé que "les meilleurs films d'animation, ce sont toujours les courts-métrages".

Revue de presse.

 

Le peintre est un dieu cruel. Il n'a pas achevé son tableau. Il a abandonné les créatures qui y résident à leur société hiérarchisée. Eclatants de couleurs, arrogants et rondouillards, les personnages « finis » y forment la caste dirigeante. Dans l'ombre, exploités, il y a les mal peints, les inachevés. Et tout en bas de l'échelle se terrent de pauvres esquisses, dont les lignes noires rappellent Giacometti. Pour rétablir l'égalité, une délégation décide de quitter le tableau et de retrouver le peintre.

L'idée, lumineuse, est le malin prétexte à une rêverie sur l'art. Chaque étape de l'aventure, d'une toile à l'autre, correspond à un hommage, de Modigliani et Cézanne à Picasso, période bleue, en passant par une géante alanguie qu'on croirait dessinée par Matisse. Jean-François Laguionie (dont le tout nouveau film, Louise en hiver, est actuellement en salles) profite de cette belle odyssée des laissés-pour-compte pour dénoncer le racisme et les inégalités. Quant à l'enquête sur le peintre qui ne cesse de se dérober, elle captive, vertigineuse mise en abyme de la création, où chaque oeuvre ouvre sur une autre, et où l'artiste lui-même n'est que le rêve de quelqu'un d'autre... — Cécile Mury

 

Télérama

En 1953, un vacancier d’un genre particulier part passer l’été sur la côte normande : avec sa grande silhouette dégingandée, sa pipe, ses maladresses et son air de Pierrot lunaire, Monsieur Hulot est reconnaissable entre tous. 2009, début d’été. Monsieur Hulot ressort sur les écrans français, dans une magnifique version restaurée. Et il n’a pas pris une ride, bien au contraire.

 

Deuxième long-métrage de Tati après Jour de fête (1949), Les Vacances de Monsieur Hulot est un sommet de burlesque teinté d’une poésie intemporelle. Sa restauration récente a fait l’objet de soins particuliers. Elle a été financée par la Cinémathèque française, « Les Films de mon Oncle » qui réunit les ayants-droits de l’œuvre de Tati et deux fondations, Thomson et Groupama Gan. Cette version reprend la troisième version du long-métrage, remonté en 1978. Depuis le début des années soixante, Tati n’a eu de cesse de remonter son film, supprimant ou rallongeant des plans, retravaillant toute la bande son avec en point d’orgue la réorchestration de la fameuse musique d’Alain Romans. Avec vingt-cinq ans de modification, le négatif original a dû être restauré image par image, au laboratoire Technicolor de Los Angeles.

 

Les Vacances de Monsieur Hulot surpasse tout ce qui a pu se faire en matière de tableau de vacanciers. Avec un grand souci du détail, Tati orchestre un ballet d’estivants en déroulant autant de figures typiques qu’Hulot est atypique : la belle jeune fille, la femme snob, le couple de vieux bien mis, dont le monsieur s’ennuie ferme, le business man toujours appelé au téléphone, le serveur maladroit, que le patron a à l’œil, toujours en train de râler – en muet ! – dans sa barbe… La galerie de personnages est la première source de comique qui irrigue le film, à son apogée dans ce défilé des clients derrière le patron de l’hôtel découpant son rôti au premier plan. Le comique surgit des personnages en eux-mêmes, y compris séparément, et dans la façon dont ils sont mis en scène. Avec un sens du cadre très fin, Tati décrit une ambiance : drôle, parfois tendre, et surtout très juste. Une ambiance impulsée aussi par un rythme très tenu et l’enchaînement fluide de multiples saynètes, dans un ensemble où deux scènes – au minimum – se jouent dans une même séquence.

 

Les trouvailles de Tati sont définitivement passées à la postérité, parce qu’elles sont portés par un personnage rare. Hulot et ses grandes maladresses créent un personnage attachant et unique, grand créateur de quiproquos et « emmerdeur » malgré lui (son arrivée à l’hôtel dans le vent donne tout de suite le ton). Tati exploite le comique de geste et de situation comme un inventeur prolixe : scène de la serviette dans laquelle il essuie le poteau au lieu de son dos, canoë cassé en deux que les vacanciers prennent pour un requin (scène rajoutée par Tati après qu’il a vu Les Dents de la mer), scène de l’enterrement avec la chambre à air en guise de couronne mortuaire, ou encore voiture mythique et pétaradante.

 

C’est de ce rythme frénétique que surgit le comique ; du burlesque complet, visuel et sonore. La claque sur la joue d’un gamin, la voix brouillée dans les hauts parleurs de la gare, la récurrence du son particulier de la porte de la salle de restaurant de l’hôtel… toutes ces ponctuations sonores accompagnent l’image dans un travail de montage qui lie les deux. Et si le comique visuel doit donc aussi sa force au son, il puise également avec bonheur dans le mime. Ce qu’il doit à cet art muet se retrouve dans le propre jeu de Tati mais aussi dans celui des autres acteurs : ce sont des pas comme dansés, des sautillements, des exagérations, un côté clownesque qui trouvera son apogée dans Parade (1974).

 

Des emprunts au mime qui ne s’arrêtent pas aux gestes mais aussi, d’une certaine façon, à l’esprit de cet art théâtral, notamment dans la manière poétique de filmer l’espace, les jeux avec le sable et la boue, les traces de pas. Une poésie qui, à la fin du film, tire presque sur une certaine tristesse, où personne ne salue Hulot sauf la dame anglaise… Alors on lui dit « Salut, Monsieur Hulot ! Bien le bonjour ! Heureux de vous retrouver sur grand écran, à la hauteur de votre talent. »

 

Critikat

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