Mustang

de Deniz Gamze Erguven

Synopsis

C'est le début de l'été. Dans un village au nord de la Turquie, Lale et ses quatre soeurs rentrent de l'école en jouant innocemment avec des garçons. La débauche supposée de leurs jeux suscite un scandale aux conséquences inattendues. La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l'école et les mariages commencent à s'arranger. Les cinq soeurs, animées par un même désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées.

Critique

Premier film de la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven, Mustang suit la course à la liberté de cinq sœurs entre l’enfance et l’adolescence. Un long-métrage d’une grâce et d’une fougue lumineuses. Quinzaine des réalisateurs – Festival de Cannes 2015.


Il suffit d’un instant pour que le jardin d’Eden, fait de rires, d’innocence et de fruits frais, disparaisse et se transforme en arrière-cour hostile gardée par un voisin patibulaire qui vous en chasse en vous menaçant de son fusil. Début de l’été mais fin de l’insouciance pour les cinq sœurs de Mustang, premier long-métrage de la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven. La réalisatrice examine ici un passage à l’âge adulte forcé, explorant à travers ses personnages adolescents autant d’élans vers l’émancipation.


Une aura émane de ce groupe de filles dont on ne distingue pas les individus au premier abord. Élancées, les traits fins, la même peau halée et leur longue chevelure brune agitée par le vent, les jeunes filles apparaissent comme un tout, un organisme tentaculaire dont les membres vivent en symbiose. Les premières scènes les montrent réagissant de la même façon et semblant faire front aux mœurs passéistes dans un même mouvement de révolte. C’est toutefois comme conséquence et non comme cause de la dissolution du groupe que naît la volonté d’émancipation la plus farouche, celle de Lale, cadette de la fratrie interprétée par l’attachante Güneş Nezihe Şensoy et dont l’intrigue adopte le point de vue. La réalisatrice parvient avec finesse à esquisser le portrait de chaque jeune fille dans la manière par laquelle chacune réagit et résiste aux règles qui leur sont imposées : Sonay (Ilayda Akdoğan), figure solaire à la sensualité en pleine éclosion, Selma (Tuğba Sunguroğlu), réservée et sans illusions sur son sort, Ece (Elit Işcan), à la tendance autodestructrice, Nur (Doğa Zeynep Doğuşlu), à peine entrée dans l’adolescence et qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Si aucune des aînées n’ose effectivement renverser le système patriarcal dans lequel elles sont prises au piège, le personnage de Lale, le plus jeune mais aussi le plus audacieux et subversif, apparaît comme vecteur de changement et espoir d’une nouvelle perception de la féminité.

La réalisatrice prend par ailleurs soin de montrer une figure masculine positive en la personne de Yasin (Burak Yiğit), livreur en camionnette qui, intrigué et amusé par l’obstination de Lale à vouloir rejoindre Istanbul, commence à lui apprendre à conduire. Une manière d’indiquer en douceur une voie de communication et d’entraide entre les êtres, par-delà leur genre et leur appartenance à une génération. Mustang sème des indices vers l’issue la plus efficace contre l’emprisonnement physique et intellectuel de ces jeunes filles : l’éducation. Déscolarisée après le scandale du début du film, ce n’est pas un hasard si Lale se tourne finalement vers son ancienne institutrice afin de trouver de l’aide dans son évasion.

A la fois questionnement sur la place et la perception de la femme dans la société turque et réflexion sur le passage à l’âge adulte, choisi ou non, Mustang s’avère être un premier long-métrage riche et bien mené qui célèbre la fougue de la jeunesse et la liberté.

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Entretien avec la réalisatrice: Deniz Gamze Erguven

Entretien

LBDM.fr : Pouvez-vous nous parler de l’écriture du scénario, en collaboration avec Alice Winocour ?  


Deniz Gamze Ergüven : J’avais écrit un premier jet, seule. Mais je l’avais laissé au fond d’un tiroir, car cela ressemblait trop à des choses que j’avais vécues. Cela me semblait inabordable. Alors que je travaillais sur un autre projet, c’est Alice qui m’a aidée à me lancer et à amorcer un nouveau virage alors que j’avais du mal à lever la voile sur mon premier film. Elle m’a mise dans un état d’excitation… J’étais dans un état second, j’écrivais vingt heures par jour ! Elle m’a laissé apercevoir une sortie du tunnel extrêmement jubilatoire alors que je butais sur plusieurs idées de films que je voulais faire. J’avais un très fort désir inassouvi.


J’ai ressenti une énergie très brute au moment de l’écriture. J’avais l’impression de jouer des percussions sur mon clavier. Alice me faisait des retours régulièrement. J’écrivais des scènes que je lui envoyais. Je me souviens d’une scène où l’oncle sortait et jetait son cendrier de colère. Elle me répondait « Mais ce n’est pas un peu trop ? ». Alors je me disais : « Alors il repose son cendrier et il grommelle dans sa barbe… » (Elle rit). Il y avait quelque chose de très immédiat dans nos discussions. J’ai mis trois ans à écrire Kings (un projet personnel, pas encore porté à l’écran – ndlr), cette fois je me sentais plus armée pour l’écriture, en termes de structure. Je parvenais à trouver mon équilibre dans l’architecture du film. 


Cette frénésie libératrice que vous évoquez vient-elle d’un besoin de vous exprimer suite à une adolescence teintée de culpabilisation face à votre féminité, votre part de sensualité ?


D. G. E. : J’ai ressenti quelque chose de très accusatoire. Je me souviens d’avoir ressenti une salve accusatrice très forte, que je n’ai pas relevée tout de suite. Je n’ai pas réagi comme mes personnages. J’ai beaucoup intériorisé ce qui m’était dit. C’est bien plus tard que j’ai retrouvé ces sentiments. Je me souviens d’un enterrement, en particulier. Les femmes sont censées rester en retrait. Elles n’ont pas le droit de toucher le corps car elles le souillent si elles le font ; elles ne peuvent même pas toucher le cercueil. Et je me souviens que lors du premier enterrement auquel j’ai assisté plus jeune, une proche du défunt a touché le cercueil et elle a été chassée de façon assez virulente. Je m’étais sentie très mal à l’aise. J’avais moi-même pris du recul et me suis prise en flagrant délit d’avoir cette pensée plutôt abjecte (que je pouvais effectivement souiller le corps du défunt car j’étais une fille). Ce fut une sorte de choc !


Dans Mustang, les filles, au contraire, ne baissent jamais la tête. Elles n’intériorisent jamais les discours les plus absurdes qu’on peut leur rabâcher.


Ces personnages de Mustang ne seraient-elles pas des alter-égo héroïques qui vous ont permis de répondre à cela quelques années plus tard ? Une sorte de catharsis…  


D. G. E. : Je ne sais pas s’il y a quelque chose de cathartique là-dedans mais j’avais clairement envie d’insuffler du courage, de la liberté et un désir d’affranchissement.


Peut-on dire que Mustang est une oeuvre féministe qui privilégierait l’approche pédagogique plutôt qu’un discours activiste ?


D. G. E. : Je n’aime pas les mots en « -iste ». Depuis que je fais la promotion du film, je m’interroge sur la façon de répondre à ces questions-là sans tomber dans le discours militant. Sincèrement, je me défends de tout militantisme. C’est quelque chose d’opposé au cinéma que je souhaite faire. En revanche, si mon film peut, l’air de rien, raconter et convaincre, c’est formidable. J’essaie de garder une certaine distance dans la forme avec laquelle je raconte les choses, entre la forme et le fond. Il y a dans le film des métaphores assez fortes quant à la privation de la liberté (on construit des murs), on est loin du naturalisme de certains films. J’ai souhaité raconter mon histoire sous un oeil très poétique.


Mais si j’essaie de m’extirper de toute discussion militantiste, de fait, mon film évoque la place des femmes. Techniquement, il devient donc féministe. Je ne cherche pas à convaincre ou stimuler l’empathie. Le fait d’être à cheval sur deux cultures me renvoie aux incompréhensions, à l’absence totale de communicabilité. J’ai ressenti une sorte de devoir de me positionner à un endroit où je pouvais être audible.


Je me souviens d’avoir eu de très grosses discussions autour des caricatures de Mahomet au Danemark et la reprise de celles-ci par Plantu. Quelques copains journalistes me racontaient en France qu’il fallait rester intransigeant quand il est question de liberté d’expression. Je connaissais aussi le point de vue tout aussi intransigeant qu’il peut y avoir en Turquie, autour du blasphème… Je trouvais les deux pôles extrêmement éloignés et, de fait, incompréhensibles entre eux. Connaissant les deux côtés, je savais que cela ne pouvait qu’aller au clash. Je ne voulais pas être dans la confrontation mais me placer sur une position où l’on peut communiquer. J’ai fait l’effort de rester sur ce fil, afin de ne pas devenir inaudible, d’un côté comme de l’autre.


La Turquie parait justement tiraillée entre une modernité progressiste et un certain conservatisme patriarcal. Pour autant vous avez su ne pas tomber dans le manichéisme.


D. G. E. : Il y avait aussi ce désir de ne jamais positionner les filles comme des victimes de quoique ce soit. J’avais besoin de figures fortes, maîtresses de leur destin. Des héroïnes affranchies. 


Vous vivez entre les Etats-Unis, la Turquie et la France. Comment se construit-on dans cette espèce de « schizophrénie » culturelle ?


D. G. E. : Je considère que mes parents m’ont donné des clés, m’ont permis de savoir parler plusieurs langues et de connaître plusieurs cultures, c’est le plus beau cadeau qu’ils m’aient fait. Cela m’a rendu très curieuse, ça m’a donné envie d’aller voir ailleurs. Je me souviens d’avoir eu l’envie complètement folle de faire un film américain car c’est là où il résonnait.


Cela m’a permis de me construire en entendant différents points de vue. J’ai rencontré certaines femmes qui m’ont dit qu’avec Mustang j’avais su mettre le doigt sur certains problèmes autour de la féminité alors qu’elles-mêmes avaient du mal à les désigner car elles font trop partie de leur décor. Le fait d’être à cheval sur plusieurs cultures m’a permis, je crois, de m’offrir cette distance pour ensuite pouvoir zoomer sur ce qui est construit et ce qui ne l’est pas. 


Comment appréhendez-vous la réception du film en Turquie ? 


D. G. E : (Elle réfléchit). Il y a beaucoup de choses qui restent assez tabou. En cela, le film peut faire grincer des dents. Il est extrêmement libre alors qu’en Turquie un certain climat de peur est né après Gezi… Même si les législatives ont nuancé la position de force des conservateurs. On vit une période où il fait bon de ne pas trop ouvrir sa bouche et de filer droit. Et Mustang ne file pas droit.


Depuis que je m’exprime publiquement, à la radio, dans la presse, j’ai reçu des réactions très violentes. Je suis en train de me recalibrer par rapport à ça, c’est une nouvelle donne. Je ne m’attendais pas à de telles messages de haine. Même si je n’en suis pas au point de Nabil Hayouche qui a carrément reçu des messages de mort.


Mais j’ai aussi reçu des témoignages très touchants, de personnes qui avaient été touchées, soulagées ou comprises. Ce sont principalement des figures très conservatrices qui s’expriment en Turquie, donc c’est assez jubilatoire d’occuper un peu l’avant de la scène avec ces cinq filles-là. Elles sont belles, courageuses, et elles incarnent des valeurs positives. C’est très agréable, ça nous change des vieux mecs bidonnants, conservateurs, aux discours archaïques. Cela fait du bien. 


L’enseignante, dans Mustang, a une position très spéciale. Avez-vous eu, dans votre enfance, le souvenir d’un(e) enseignant(e) qui serait apparue comme une sorte de figure parentale de substitution ?


D. G. E. : Au primaire, en Turquie, les enseignants gardent les élèves pendant cinq ans (l’équivalent du CP au CM2 – ndlr). La maîtresse devient vraiment une « maman bis ». Elle vous apprend tout : à lire, à compter… jusqu’aux fractions. C’est une figure un peu mythique. En France, le métier de prof peut parfois devenir très difficile, tandis qu’en Turquie l’enseignant est encore très respecté, c’est une figure noble, un totem.


Une alchimie incroyable se dégage de cette bande de filles, comme une figure mythologique de monstre à cinq têtes. Il y a quelque chose de très organique là-dedans. Comment êtes-vous parvenue à créer cela ?


D. G. E. : C’est quelque chose que j’avais conceptualisé dès le départ, dès les prémices du film. Mais les filles en ont rajouté une couche. Le personnage de Lale, la plus jeune, était la figure de proue. Mais dès qu’elles se sont réunies, j’ai compris qu’elles avaient toutes un tempérament de Mustang. Il n’y en avait pas une en particulier pour mener la fronde. Face à un adversaire, elles battaient en retrait, complotaient entre elles et revenaient à la charge. Il y avait quelque chose de très beau dans cette posture presque militaire.


Alors que nous déclinions une séquence, elles sont passées de la surprise au choc et à l’incompréhension. D’un coup, la petite Lale – qui est pourtant un poids plume, elle est minuscule et toute frêle, comme une Audrey Hepburn fillette – est arrivée en pôle position et a eu un moment de révolte incroyable. Elle a mis une tôlée verbale à quelqu’un qui faisait deux têtes de plus qu’elle, avec un bagout insoupçonnable. C’était génial !


Les autres filles ont aussi su amener cette solidarité, cette force plus importante encore que ce qui était sur le papier. C’était formidable. 


Comment les avez-vous trouvées ?  


D. G. E. : Je ne me sentais pas de me lancer dans d’intenses recherches… Quand j’ai entendu que pour trouver l’actrice principale de Les bêtes du Sud sauvage, les responsables de casting avaient rencontré plus de 4000 actrices, je ne me sentais pas capable d’une telle quête car il m’en fallait cinq de cette trempe ! Surtout s’il fallait se heurter à des parents hermétiques à ma démarche. Elles avaient presque toutes ce désir de jouer et j’ai voulu que l’on tourne de façon extrêmement ludique. 


Revenons sur la musique, composée par l’immense Warren Ellis. À l’écran opère une évidence dans l’alliance de vos images et de sa musique…


D. G. E. : À l’origine, j’avais décidé d’incorporer des musiques traditionnelles turques. Mais cela ne fonctionnait pas. J’avais l’impression que le film était grimé, comme si je l’avais vêtu d’un costume traditionnel… Et dans cette scène où les filles paradent dans leurs robes « couleur de merde », j’ai eu l’impression de me retrouver dans un western : une chaleur de plomb, une certaine torpeur, les gens qui regardent derrière leurs rideaux… Il ne manquait plus que les boules de pailles qui roulent dans la rue sous l’effet d’un coup de vent. Du coup, j’avais cette image de western et j’ai eu envie de poser la musique de Warren Ellis dessus… Et immédiatement, j’ai ressenti que cela collait. J’ai pioché dans différents albums qu’il avait composés (avec Nick Cave – ndlr), il y avait une véritable cohérence esthétique entre les instruments que Warren choisit et ce que l’on voit dans Mustang. Ses instruments en bois, ses violons, son piano… Le film appelait certaines choses et ça s’est imposé à moi comme une évidence.


Warren a donc composé des morceaux pour le film, j’en ai repris d’autres dont je ne pouvais véritablement pas me défaire même s’ils avaient été écrits pour un autre film. Je lui ai montré un montage très long… Et il a été interpelé. Il a vécu une histoire d’amour avec une femme dont la mère avait été obligée de vivre dans un mariage arrangé, avec un homme assez vieux qu’elle n’aimait pas. La mère de son amoureuse avait eu un amant, un homme qui l’avait suivie jusqu’en Australie et qui avait vécu dans son petit appartement, en secret, pendant des années. Warren a compris les émotions et la psychologie autour des mariages arrangés.


C’est une belle coïncidence…


D. G. E. : Si vous saviez ! Mon premier amoureux était australien. Cela nous a beaucoup amusés, je crois que l’on s’est reconnus, nous avons projeté des choses l’un dans l’autre. J’ai trouvé qu’il y avait quelque chose d’assez magique dans cette collaboration. Une évidence qui crée un carrefour entre la Turquie, la Mer Noire et l’Australie, qui brasse toutes les cultures. Et en même temps, Mustang créé son propre territoire. Où sommes-nous, nul ne sait.


Parfois, on ne sait plus dans quel pays on est… Même si certains éléments nous renvoient à la Turquie, on pourrait se croire dans une contrée fictive, imaginaire. Comme si vous aviez inventé un pays qui n’existe pas. 


D. G. E. : Un peu comme si l’on se demandait où se déroule La reine des neiges… (Elle rit). 


Lale et les autres filles ont un petit côté fée…    


D. G. E. : Oui, elles ont toutes ce côté-là.


L’accueil de votre film est très positif, il semble porté par un enthousiasme presque unanime que nous partageons… Comment le vivez-vous ? 


D. G. E. : J’étais incapable de l’imaginer. Rien que le fait d’être à Cannes, c’était fou. Mais je ne pouvais pas imaginer ce qui se passerait à J+1 après la projection. J’en faisais même la blague : « Mardi on montre le film, mercredi on échange avec la presse et jeudi on devient has-been ». (Elle rit). En réalité, cela ne s’est pas du tout passé comme ça… Je n’étais pas préparée à cette intensification autour du film. Il va même être distribué dans de nombreux pays, c’est très impressionnant.


Ce matin, on voyait aux infos des parents fébriles accompagnant leur enfant pour passer les premières épreuves du baccalauréat… J’avais l’impression que Mustang était comme mon enfant qui passe son BAC et va se marier, faire des enfants… C’est un grand saut dans la vie. Gaspar Noé fait souvent cette métaphore et j’ai l’impression que c’est le grand jour pour mon enfant… Il faut le lâcher dans le grand bain. Il n’y a plus rien à faire… Ce sont des moments qui rendent un peu fébrile. Comme lorsque j’ai passé le concours de la FEMIS. Quand on le passe, on est très actif, puis après il y a un vide total, l’attente… Et l’on se retrouve dans un entre-deux où l’on attend le prochain combat. 


L’autre jour, après l’avant-première aux Halles, j’ai été très émue. Je suis très compassionnelle. Dès lors que je vois une personne face à moi avec le menton qui tremble, je peux me mettre à pleurer. Et ce soir-là, une demoiselle est sortie de la salle et n’en finissait plus de pleurer à chaudes larmes. Et cela m’a bouleversée. Le film, je pense, est compréhensible pour toutes sortes de personnes mais j’espère que les filles, et plus particulièrement les musulmanes, y seront sensibles. 


Mustang est lancé dans le grand bain… Allez-vous désormais vous consacrer à Kings, ce projet qui vous suit depuis des années ?


D. G. E : Non. Il y aura un autre film avant cela. Kings restera en arrière plan. Le prochain film se déroulera à Istanbul.  

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