Eperimenter

Synopsis

Yale, 1961. Stanley Milgram conduit une expérience de psychologie dans laquelle des volontaires croient administrer des décharges électriques presque mortelles à un inconnu. Son exploration de la tendance des humains à se soumettre à l'autorité, à l'époque où le procès du Nazi Eichmann est diffusé à la télévision à travers toute l'Amérique, touche une corde sensible dans l'opinion populaire et la communauté scientifique. Célébré dans certains cercles, il est aussi accusé d'être un monstre manipulateur.

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Critiques

Un antibiopic ? C’est un terme à la mode (Danny Boyle et Aaron Sorkin parlent ainsi de leur Steve Jobs) et sans doute le meilleur moyen de décrire Experimenter. Le film veut dynamiter les conventions de la bio de cinéma en multipliant les procédés de distanciation : Peter Sarsgaard brise le quatrième mur, l’artificialité des décors est revendiquée comme sur la scène d’un théâtre... Ce dispositif quasi brechtien pourrait ressembler à une pose arty, mais il s’impose comme une façon puissante de prendre le spectateur à témoin. De faire de nous des cobayes. La scansion hypnotique de Sarsgaard, la minutie oppressante de la mise en scène cherchent à provoquer le sentiment d’hébétude et d’effroi qui saisit les lecteurs de La Soumission à l’autorité. Le film finit par ressembler aux conclusions de l’expérience de Milgram : triste, glaçant et passionnant.

 

Premiere

A la différence des récents biopics scientifiques comme Imitation Game (sur Alan Turing) ou Une merveilleuse histoire du temps (sur Stephen Hawking), qui ­diluent leur sujet dans l'anecdote ­romancée, celui-ci prend le parti de l'austérité. Déjà évoquée dans I... comme Icare, d'Henri Verneuil, l'expérience du psychologue américain Stanley Milgram sur la soumission des hommes à l'autorité constitue le coeur du film.

Le réalisateur ne s'embarrasse pas de reconstituer fidèlement l'université Yale et les années 1960. Il mise sur une épure quasi théâtrale (une scène nue) pour souligner l'importance de la parole. L'excellent Peter Sarsgaard, qui interprète le professeur, n'hésite pas à briser le « quatrième mur », en s'adressant au spectateur pour l'impliquer, à son tour, dans l'expérience. L'acteur est pour beaucoup dans la réussite du film.

 

 

Télérama / par  J.C.

 

 

 

 

Experimenter est un film de Michael Almereyda. Il se sert du médium cinématographique pour rendre à la fois hommage et rendre compte de ce qu’était l’expérience de Milgram.

 

Le cinéaste nous propose son film comme un cours de psychologie sociale, comme on peut en avoir à l’université. Mais en suivant l’initiateur de cette expérience où il cherchait à montrer le degré d’obéissance d’un individu face à une autorité qu’il peut juger légitime, on a une toute autre perspective. Stanley Milgram souhait analyser le processus qui soumet l’individu à l’autorité et comment l’individu peut à travers cette autorité obéir à un ordre qui est contraire à sa morale .

 

Milgram compose son expérience ainsi, il y a l’élève (qui est un complice) qui doit apprendre toute une série de mots et si il se trompe l’enseignant doit mettre une décharge électrique à son élève. Evidemment, les deux personnages sont séparés par une glace sans teint et les décharges électriques ne sont pas réelles mais l’enseignant entend les faux bruits que fait l’élève. Il y a aussi un troisième protagonistes qui est lui aussi un complice, lui est l’expérimentateur. Il fait figure d’autorité. Les « enseignants » se retrouvent dans un cas moral. A chaque mauvaise réponse que l’élève donnera, le professeur devra mettre une décharge électrique plus forte de 40 volts à 240 volts. Le complice qu’est l’élève hurle et supplie l’enseignant d’arrêter sa souffrance jusqu’à ce que plus aucun bruit ne provienne. La fausse figure d’autorité qu’est l’expérimentateur le pousse à continuer, et Milgram va se rendre compte au fil des expériences qu’il mène à Yale que les « enseignants » vont aller jusqu’au bout. L’expérimentateur les pousse dans leur dernier retranchement en s’adressant de plusieurs manières au professeur de « veuillez continuer, s’il vous plait » jusqu’à « vous n’avez pas le choix, vous devez continuer ».

 

Après l’entretien, le « professeur » était rassuré, Milgram expliquait qu’aucune décharge électrique était appliquée et il expliquait que c’était un comportement normal. Voilà le déroulement de l’expérience de Milgram. 


Le film nous plonge dans cette expérience qui fit scandale, qui est troublante et qui est encore aujourd’hui critiqué à cause de la manipulation qu’elle induit. Il permet de rendre compte de la vie et des théories de Stanley Milgram, auteur de La Soumission à l’autorité (1974) mais aussi de nombreuses autres expériences comme celle du « petit monde » ou celle de la lettre perdue. Le film n’est pas exceptionnel mais a le mérite de parler de ce sujet qui nous touche tous les jours ce que les anglais appellent « the elephant in the room », c’est à dire un problème évident qui nous concerne tous les jours mais auquel nous refusons de discuter ouvertement.

 

Le point culminant de toutes ces expériences est qu’elles sont vérifiables tous les jours, dans l’Histoire et que penser l’autorité et la rejeter devraient plus être un lieu commun que l’idée de quelques-uns. Milgram était d’originaire d’une famille juive, il fut marqué de toute évidence par la Shoah et le régime totalitaire qu’était le nazisme. Hannah Arendt dans Eichmann à Jérusalem qui a suivi le procès d’ Adolf Eichmann, instigateur de « la solution finale » et qui s’occupa de la déportation. Adolf Eichmann était un de ses hommes les plus normaux, il ne présentait ni signe de troubles mentaux ni montrait des signes profonds d’antisémitisme selon Hannah Arendt. Ce procès lui permit de théoriser ce concept la « banalité du mal ». Elle entend par là, que l’être humain n’est ni bon ni mauvais mais qu’une simple chose peut les faire basculer et les pousser à commettre des crimes odieux.

Eichmann était un homme avant tout préoccupé par sa carrière, c’est ce qu’elle remarque en suivant le procès pour le New-Yorker. Il n’a jamais été question pour moi qui écrit ses lignes ou celle d’Hannah Arendt de minimiser les crimes qu’Eichmann et ses compères ont commis au nom d’une idéologie raciale. Eichmann dira la chose suivante lors de son procès : « Je ne fais qu’exécuter les ordres ». Il avait donc une confiance aveugle dans ce que le régime nazi et ses supérieurs lui disaient.

 

Stanley Milgram à travers son expérience nous le prouve avec son expérience, le « mal » peut nous atteindre lorsqu’une autorité se fait de plus en plus forte. Il montra que 65% des sujets étaient prêts à continuer à envoyer des décharges. Le socio-psychologue Stanley Milgram développa un autre concept qui est celui de l’Etat agentique, l’individu n’est plus responsable de ses actes, il se contente d’obéir et de déléguer la responsabilité à l’autorité.

 

Comme je le disais, on le voit encore aujourd’hui avec toutes les démarches administratives au combien kafkaïennes. Un exemple tout simple: lorsqu’on appelle sa banque, que nous sommes à découvert et que celle-ci prélève des agios, le banquier que nous avons en face de nous nous dit « Je ne peux rien faire, il faut voir avec ma hiérarchie ». La bureaucratie marche de la même manière, par une succession de maillon indissociable les une des autres qui décharge sa responsabilité sur les autres. La bureaucratie est un moyen évident de conserver l’ordre établi et reste un moyen d’asseoir une autorité légitime ou non. Ce qui vient aussi à l’esprit, c’est ce qui se passe actuellement en France: c’est l’Etat d’urgence et la foi aveugle que les gens ont en nos « représentants » politiques, 85% de la population est prête à renoncer à des libertés pour plus de sécurité.

 

Or, comme l’a montré Milgram, l’autorité aveugle et quand on ne voit rien, que Manuel Valls et d’autres politiques récusent la volonté de comprendre, expliquer ce qui pousse ces jeunes dans les bras du djihad. "Expliquer, c'est déjà vouloir un peu excuser » a dit récemment Manuel Valls. Nous sommes en pleine expérience de Milgram, la société se replie de plus en plus sur elle même montrant du doigt l’autre comme un danger, est prête à soutenir des assassins, des pilleurs de richesse. L’islamophobie d’Etat se fait de plus en plus pressante, certains souhaitent donner plus de pouvoir à la police qui assassine, asseoir leur pouvoir, le néolibéralisme qui montre de plus en plus souvent de manière décomplexée ses dents. Nous devons tirer des enseignements des textes d’Hannah Arendt et des expériences/textes de Milgram.

 

L’abolition de l’autorité se fera d’abord par nous, avant tout pour nous en comprenant et en expliquant les mécanismes de l’obéissance à une autorité. 

Il est de toute évidence que le film est intéressant pour les thématiques qu’ils abordent, il permet de découvrir Stanley Pilgram et de s’initier à la psychologie sociale. Ses expériences comme dit précédemment permettent la compréhension du rapport de l’individu à l’autorité et c’est en cela que ce film est nécessaire, il est un support de réflexion.

 

senscritique.com

Entretien avec le réalisateur

Rencontre avec le réalisateur Michael Almereyda pour « Experimenter »

 

Etiez-vous fasciné par les expériences de Stanley Milgram avant de faire le film ?

 

Michael Almereyda : Pas plus que ça mais ça fait longtemps que je travaille sur ce film. Donc du coup, je suis fasciné depuis environ huit ans. Cela a pris du temps pour réunir l’argent, cela a pris du temps pour faire les recherches et écrire le script. Mais je n’avais pas d’affinités avec la psychologie dans mon passé, j’avais seulement une petite-amie qui avait suivi des cours de psycho.

 

Pensez-vous que les expériences de Milgram pourraient encore fonctionner aujourd’hui en 2015, et le résultat serait-il le même ?

 

Michael Almereyda : Vous savez, il y a eu une espèce « jeu-réalité » en France à la télévision en 2010 il me semble. 80% des personnes qui y ont participé, ont électrocuté la personne avec laquelle il jouait. C’était retransmis à la télé, on doit pouvoir le trouver sur Youtube (il s’agit de Le Jeu de la Mort, diffusé sur France 2 en mars 2010 – ndlr). Donc finalement, les résultats ont été encore plus probants qu’à l’époque puisque c’était de l’ordre de 65% environ sous Milgram. Les gens sont manipulables et peuvent très mal agir dans ces cas-là. C’est dans la nature humaine.

 

Concernant la façon très particulière dont vous avez tourné le film, peut-on dire qu’il est votre « expérience » du cinéma ?

 

Michael Almereyda : Oui, quelque-part dans la façon de résister aux conventions comme l’a fait Milgram. Il y a plein de façon de faire des films. Certains sont peu imaginatifs et très conventionnels. Parmi mes préférés, il y en a qui sont très simples mais qui ont un certain sens de l’aventure. Je voulais inclure cet esprit dans mon film, jouer avec la perception pour questionner. C’était l’esprit de Stanley Milgram d’ailleurs.

 

Quel a été le niveau d’engagement de Peter Sarsgaard et de Winona Ryder sur le projet ? Ont-ils rencontré Sasha Milgram, l’épouse de Stanley Milgram ?

 

Michael Almereyda : Oui, ils l’ont tous les deux rencontrée. Je suis allé avec eux, séparément, passer une après-midi avec Sasha Milgram. Ils ont fait leurs devoirs en quelque-sorte. Et entre eux, Peter et Winona sont devenus bons amis dès le premier jour. Du coup l’ambiance était chaleureuse sur le plateau. Peter avait casté le premier, Winona est arrivée après.

 

Le film est absolument fantastique et c’est un vrai choc mais j’ai une question sur un point qui m’a un peu échappé… Pourriez-vous nous expliquer l’histoire de l’éléphant qui passe dans les couloirs ?

 

Michael Almereyda : Pourquoi est-ce que cela ne me surprend pas que vous demandiez ça ? (rires) En fait, il y a une expression anglaise qui est « an elephant in the room » (traduction « un éléphant dans la pièce » – ndlr). Vous n’avez pas d’équivalent en français, c’est pour ça. En anglais, que ce soit en Angleterre ou aux Etats-Unis, quand vous parlez de « un éléphant dans la pièce« , cela signifie que vous avez un problème qui prend toute la place, qui est énorme et inévitable, mais dont on ne parle pas, ce qui est impensable. C’est comme un éléphant dans une pièce. Stanley Milgram a passé sa vie a essayé d’attirer l’attention des gens sur son travail. Et il a été pas mal ignoré. Dans le film, on peut interpréter l’image de différentes manières.

 

Après avoir fait le film, comment percevez-vous le monde autour de vous ? Prêtez-vous davantage attention au comportement humain ?

 

Michael Almereyda : Je crois que j’ai toujours été intéressé par le comportement humain. C’est peut-être ce qui m’a connecté à Stanley Milgram et ce qui m’a donné envie de faire un film sur lui. Parce que je partage sa curiosité et mes films ont tendance à avoir des personnages intéressants, plus que les histoires. J’ai aussi fait des documentaires où j’étudiais des gens, des portraits. Je n’ai jamais étudié la psychologie mais je me suis toujours intéressé aux gens.

 

Pour ce film, avez-vous rencontré des personnes qui ont participé aux expériences de Stanley Milgram, ou peut-être certains de ses étudiants ?

 

Michael Almereyda : La première personne que j’ai rencontré, c’était l’un de ses assistants, qui avait genre 22 ans à l’époque. Il était très pointu et très généreux, il avait une excellente mémoire et il a partagé avec moi beaucoup de souvenirs sur Stanley Milgram. Je suis allé le rencontrer en Californie et ça a été un bon point de départ. J’ai été chanceux d’avoir son soutien et celui de Sasha Milgram. J’ai également rencontré une cinquantaine de personnes qui ont connu Milgram. Il y a peu de personnes encore en vie qui ont participé aux expériences. Mais le plus important, était surtout de regarder les enregistrements de Stanley Milgram. Ça, c’était vraiment le bon matériau de travail, vous voyez les gens, pas leurs souvenirs. Ce n’étaient pas des « souvenirs » mais la réalité de ce qu’il s’est passé avec les gens. Et c’était fascinant.

 

Vous adoptez une technique très documentaire dans le film avec ces passages où Peter Sarsgaard parle face caméra…

 

Michael Almereyda : Ce n’est pas vraiment un procédé spécialement « de documentaire ». C’est même assez conventionnel, ça a été souvent utilisé au cinéma. Regardez Ferris Bueller ou mon précédent film Hamlet. Pour tout vous dire, ce procédé vient de Hamlet, et surtout de Ferris Bueller. Et de Stanley Milgram lui-même, car il parlait souvent à la caméra dans les films qu’il faisait pour ses archives. Je n’ai fait que copier.

 

Il y a un autre procédé stylistique qui est intéressant, c’est la façon dont vous utilisez le « fond vert » avec ces images qui défilent derrière, en voiture par exemple, comme dans les vieux films d’Hitchcock. Pourquoi ce choix ?

 

Michael Almereyda : Je l’ai fait pour donner plutôt un côté « théâtral » au film. La première fois, c’est quand Stanley Milgram se prépare à aller rendre visite à son mentor, son ancien professeur de faculté. Il veut l’impressionner. Et il y a quelque-chose d’un peu irréel dans tout ça. On a tous eu ça, ce genre de situations où une conversation est un peu irréelle, un peu artificielle. Je voulais rendre ce côté artificiel. Et ce n’était pas des fonds verts, c’étaient vraiment des images qui défilaient derrière, ce qui était assez fun. Très « old fashion ».

 

A Sundance, il y a eu deux films qui traitaient d’expériences cette année. Le vôtre et The Stanford Prsion Experiment de Kyle Patrick Alvarez (sur la funeste « Expérience de Stanford », simulation scientifique organisée par l’université américaine en 1971 tentant d’explorer les effets de l’enfermement carcéral sur les prisonniers et leurs geôliers – ndlr).

 

Michael Almereyda : Figurez-vous -la coïncidence est extraordinaire- que Stanley Milgram et l’homme derrière l’organisation de l’expérience de Stanford ont été au lycée ensemble. Ces deux personnes qui ont réalisé les deux expériences les plus célèbres de l’histoire de la psychologie, ont un film sur eux, la même année. Et tous les deux montrés à Sundance. C’est étrange. Stanley Milgram était très bon pour promouvoir son travail. J’aurai aimé le rencontrer. Pour l’expérience de Stanford, elle en dit long sur la nature humaine. Elle est flippante et le résultat a été scandaleux. En gros, pour ceux qui ne la connaissent pas, ils avaient mis dans une prison des gens. Certains devaient jouer des prisonniers et d’autres, des gardiens. Ils avaient des tenues de prisonniers ou des uniformes pour les gardes. Les prisonniers avaient juste des numéros, les gardes avaient des noms. Et au fil des jours, les gens se sont confondus avec leurs rôles et les gardiens ont torturé des prisonniers. C’était environ dix ans après Milgram. Les expériences de Milgram ont duré deux ans. Stanford, ça n’a tenu que six jours.

 

Je voudrais revenir sur l’expérience qui a été faite en France, Le Jeu de la Mort. C’était fascinant car c’était conçu comme un jeu télévisé et ça m’avait assez choqué devant mon poste. Pensez-vous que quelque part, c’est encore plus terrifiant du fait que c’était un « jeu télé » ? C’était pire en un sens…

 

Michael Almereyda : Je ne dirai pas « pire ». Ça nous montre à quel point les gens sont flexibles et sont influençables face à la pression. Ce n’était pas des gens mauvais. Mais quand vous voyez les jeux télé dans certains pays, comme le Japon par exemple, ils sont presque assimilables à de la torture. C’est divertissant alors ok, allons-y. Je ne suis pas confortable avec tout ça mais ça ne m’étonne pas.

 

Vous avez un casting incroyable pour ce film, même les plus petits rôles sont joués par des stars.

 

Michael Almereyda : La plupart sont venus pour juste un ou deux jours de tournage. Ils aimaient le projet, ils avaient un jour de libre… C’est bien, je suis chanceux. Certains étaient des amis, d’autres étaient juste disponibles.

 

Il paraît que vous avez travaillé avec des storyboard cette fois, ce qui n’est pas dans vos habitudes…

 

Michael Almereyda : Oui. En fait, le tournage devait être très rapide, on avait peu de jours, 20 au total. Donc, il fallait être extrêmement bien organisés. Je ne travaille jamais avec des storyboard d’ordinaire mais j’avais un jeune chef op’ qui m’a un peu forcé à le faire. Il avait un logiciel qui permettait de réaliser comme un pré-dessin-animé du film.

 

Comment pensez-vous que le public va réagir devant le film, selon vous ? Pensez-vous qu’il va être choqué, fasciné, qu’il va comprendre les réactions des personnages ?

 

Michael Almereyda : Je ne pense pas que ce soit un film choquant. Je pense que c’est un film d’émotions. Des émotions qui viennent des idées. Si vous pensez à ce qu’il va arriver et si vous pensez à votre vie à vous, vous allez avoir une réaction d’émotion. Mais ce n’est pas un thriller où vous sentez une menace. Par exemple moi, depuis que j’ai lu Milgram, j’y pense sans arrêt dans ma vie. Ce que montre le film nous arrive quotidiennement. Je pense que c’est une leçon qui met nos vies en perspective.

 

Pouvez-vous nous parler un peu de vos projets à venir ?

 

Michael Almereyda : J’ai un film déjà tourné, qui s’appelle Cymbeline (avec Ethan Hawke – ndlr). C’est une adaptation d’une pièce de Shakespeare. Ça devait s’appeler Anarchy mais on s’est battu pour revenir au titre originel. J’en suis très fier, j’espère que vous pourrez le voir en France. Mais je l’ai tourné avant Experimenter. Et sinon, je travaille sur le documentaire d’un ami qui est cinéaste et danseur. Et je prépare un film sur l’intelligence artificielle avec Jon Hamm (Marjorie Prime – ndlr).

 

http://mondocine.net/

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